De nouveaux éléments dans l’affaire des nourrissons décédés, en 2019, au Centre de maternité de la Rabta

Dans le cadre de l’affaire des 14 nourrissons décédés d’une infection nosocomiale, transmise via l’alimentation parentérale, au Centre de maternité et de néonatologie Wassila Bourguiba de l’hôpital Rabta, à Tunis, une audience préparatoire au tribunal de première instance de Tunis est prévue le 13 octobre 2022 pour la convocation du chargé du contentieux de l’état représentant le ministère de la santé.

C’est ce qu’indiqué Me Adnene Laabidi, avocat du chef de service de la pharmacie de l’hôpital, dans une déclaration à l’agence Tap, ce lundi 13 juin 2022, en précisant avoir présenté au tribunal de première instance de Tunis des documents prouvant que son client avait envoyé plusieurs correspondances au ministère de la Santé pour l’informer des nombreuses défaillances, et ce, depuis sa prise de fonction.

La même source affirme aussi que le chef de service de la pharmacie avait également élaboré plusieurs rapports attestant de la « situation catastrophique» des pochettes d’alimentation, qui rappelons-le sont à l’origine de infection nosocomiale survenue au service de réanimation où étaient admis des bébés nés avec des difficultés, dont 90% prématurés, selon le rapport de la commission présidée par Pr Mohamed Douagi, chargée d’enquêter ce drame qui a secoué la Tunisie en mars 2019, lorsque Abderraouf Cherif était à la tête du département de la Santé, et qui avait d’ailleurs démissionné lorsque le scandale a éclaté.

L’avocat ajoute que son client avait demandé au ministère de la Santé de lancer des appels d’offres pour l’achat de nouveaux équipements afin d’éviter la contamination dans la salle blanche et des pochettes de nutrition, en affirmant que celui-ci n’as pas répondu favorablement à sa demande et que le matériel de protection et de stérilisation n’ont jamais été fournis.

«Le ministère de la santé est le premier responsable du décès des 14 nourrissons du centre de maternité», a accusé la même source, tout en estimant que des prévenus ont été «sacrifiés dans cette affaire pour masquer la réalité».

Y. N.

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