Tunisie : Aouidet favorable au maintien du contrôle parlementaire sur le gouvernement»

Abderrazek Aouidet a déclaré que la vision que le mouvement Echaab défend au sein du dialogue national sur le projet de nouvelle constitution est fondée sur la séparation des trois pouvoirs, exécutif, parlementaire et judiciaire, le parlement ayant un pouvoir de contrôle sur le gouvernement dont il peut retirer sa confiance.

«Il est nécessaire de stipuler la coexistence de trois pouvoirs, judiciaire, exécutif et législatif et il doit aussi y avoir un équilibre entre ces pouvoirs à travers le contrôle qu’exerce le pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif, qui peut, en dernière instance, adresser une motion de censure au gouvernement et même le renverser», a expliqué Abderrazek Aouidet, dans une déclaration à Mosaïque aujourd’hui, vendredi 17 juin 2022. Et d’ajouter : «Si le président de la république ne parvient pas à obtenir la confiance du parlement au gouvernement qu’il propose, et ce à deux reprises, il doit démissionner.»

M. Aouidet a également souligné «la nécessité de stipuler dans la nouvelle constitution la création de la Cour constitutionnelle afin d’assurer le contrôle de la constitutionnalité des projets de loi approuvées par le parlement, et de s’assurer que le président de la république ne se livre pas à des pratiques anticonstitutionnelles».

Les membres de la Cour constitutionnelle ne doivent pas être nommés par des blocs parlementaires afin d’assurer leur indépendance, estime M. Aouidet, ajoutant que la candidature à cette instance doit être libre et approuvée par le parlement.

Rappelons que président et coordinateur de la Commission nationale consultative pour la préparation de la constitution de la «Nouvelle République», le professeur de droit constitutionnel Sadok Belaid, avait critiqué, dans une déclaration a faite jeudi, à Euronews, la question de l’utilisation du terme «pouvoir» dans le projet de constitution. «Ce que nous voulons éviter, c’est l’incompréhension et la mauvaise interprétation, et le sens du terme pouvoir renvoie à ceux de sultan ou de dictateur, alors que le président est chargé d’une mission», avait-il expliqué.

I. B.

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