Tunisie : La Chambre nationale des jardins d’enfants regrette le faible taux d’inscriptions

La présidente de la Chambre nationale des crèches et jardins d’enfants, Nabiha Kammoun, a évoqué, en ce début de semaine, le problème du faible taux d’inscriptions aux jardins d’enfants dans plusieurs régions tunisiennes. Pour elle, cela est «dangereux».

Dans des déclarations accordées à l’agence Tap et à Mosaïque, elle a expliqué que cela est notamment dû à la décision du ministère de l’Éducation de généraliser l’année préparatoire dans les écoles primaires, nuisaient ainsi, selon elle, aux intérêts du secteur de l’enfance.

Elle a souligné que le parent est quasiment obligé d’inscrire son enfant à l’année préparatoire dans sa future école, sinon ce dernier aurait peu de chances d’y être accepté pour la première année.

«Comment le ministère de l’Éducation prend-il une telle décision d’obliger les élèves à s’inscrire pour l’année préparatoire dans les écoles primaires [plutôt que les jardins d’enfants] alors qu’il ne leur allouera que 3 heures de cours par semaine !?», s’est-elle étonnée.

Mme Kammoun a également regretté le fait que certaines écoles primaires privées acceptent l’inscription des enfants dès l’âge de 3 ans tandis que le ministère de l’Education demeure silencieux face à ces dépassements.

L’autre raison qui peut expliquer le faible taux d’inscriptions aux jardins d’enfants, selon la syndicaliste, est la détérioration du pouvoir d’achat en raison de la crise économique que connaît le pays.

Nabiha Kammoun a, par ailleurs, appelé à une réunion avec le ministre de l’Education pour soulever les problèmes du secteur qui procure environ 19.000 emplois, affirmant que les dépenses financières portées à la charge des établissements en question peuvent, dans les conditions actuelles, causer leur fermeture.

C. B. Y.

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