L’Association Shams saisit la Haica contre le chroniqueur Nejib Dziri pour homophobie

Les déclarations du chroniqueur Nejib Dziri sur IFM , qui a exprimé sa position en faveur de l’emprisonnement des homosexuels a mis en colère l’Association Shams, qui a saisi la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). L’Association qui lutte pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie, a également lancé une procédure pour demander une interdiction d’accès à l’espace Schengen à son encontre.

Dans une déclaration à Kapiatlis, ce samedi 17 septembre 2022, Me Mounir Baatour, fondateur de l’association Shams actuellement réfugié en France où il continue à exercer sa profession d’Avocat au barreau de Marseille, a dénoncé le discours du chroniqueur, estimant que cela porte atteinte à la communauté LGBTQI + en Tunisie et la met en danger

Me Baatour a affirmé que le discours homophobe de Nejib Dziri va contre les principes des droits et des libertés garantis par la constitution tunisienne, estimant que celui-ci s’apparente à un appel à la haine et à la violence : «Le dénommé Nejib Dziri, souffre de stérilité intellectuelle et morale. L’appel à la violence n’est pas étonnant venant d’une personne connue par son passé marqué par des complots et des rapports de police contre ses camarades de l’UGET au temps de Ben Ali», a-t-il lancé.

Le fondateur de Shams a ainsi dénoncé cette haine gratuite et s’étonne qu’un pareil discours puisse être transmis sur une radio, sans que celle-ci ne soit inquiétée par les autorités compétentes. L’Association a de ce fait décidé de saisir la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) afin qu’elle prenne les mesures nécessaires contre le chroniqueur ainsi que conte l’institution médiatique, qui s’est permis de diffuser un discours haineux.

Shams a aussi lancé une procédure pour demander une interdiction d’accès à l’espace Schengen contre Nejib Dziri, qu’elle estime représenter un danger en ne respectant pas les droits humains et en s’attaquant gratuitement à la communauté LGBTQI+.

Rappelons que Mounir Baatour s’est réfugié en France après avoir fait l’objet de sérieuses menaces de mort en Tunisie, où il a également été condamné à la prison, en octobre dernier, à un an de prison ferme, ainsi qu’à une amende de 1.000 dinars et de deux ans de contrôle administratif et ce pour blasphème

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Y. N.

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