Les difficultés financières de la Tunisie impactent négativement ses banques

Les difficultés financières de la Tunisie, dont la note souveraine a été revue à la baisse par les agences internationales de notation à plusieurs reprises depuis 2011, sont en train de peser aussi sur les banques tunisiennes, y compris privées, et de porter une ombre lourde sur leur image à l’étranger.   

En effet, l’agence de notation Moody’s a vient d’annoncer, dans la soirée du mardi 4 octobre 2022, qu’elle a placé sous surveillance en vue d’une dégradation les notes Caa1 des dépôts à long terme de cinq banques tunisiennes. Il s’agit de l’Arab Tunisian Bank (ATB), de l’Amen Bank (Amen), de la Banque de Tunisie (BT), de la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) et de la Société tunisienne de banque (STB).

L’agence de notation a également déclaré qu’elle avait mis en examen pour déclassement les évaluations de crédit de base (BCA) et les BCA ajustés d’Amen, ATB, BT et Biat et confirmé la note caa3 BCA et la BCA ajustée de STB.

Moody’s affirme que «les importants déséquilibres budgétaires et extérieurs de la Tunisie et les risques de refinancement élevés représentent des faiblesses de crédit importantes pour le gouvernement qui, parallèlement aux tensions sociales, ont été exacerbées par les implications mondiales du conflit russo-ukrainien».

Moody’s prévoit de se concentrer sur l’évaluation des progrès des autorités pour obtenir l’approbation du conseil d’administration d’un nouveau programme du Fonds monétaire international (FMI) qu’il juge «clé pour atténuer les risques de financement et de vulnérabilité externe, et finalement les risques sociaux, avant la fin de l’année.»

Ce nouveau programme pourrait, selon l’agence, augmenter la probabilité de maintenir des sources de financement officielles suffisantes dans les années à venir pour éviter une balance des paiements ou une crise budgétaire aux implications sociales négatives.

En outre, l’agence s’attend à ce que cet environnement opérationnel difficile caractérisé par une faible croissance économique, des pressions inflationnistes, un faible investissement privé et des réformes structurelles retardées ait un impact sur la croissance du crédit et la rentabilité des banques alors que le financement et la liquidité restent serrés.

D’après Tap.

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