Tunisie : le décollage est pour bientôt !

Ne cherchez surtout pas des coïncidences entre ce qui est raconté dans ce billet et la réalité que vivent aujourd’hui les Tunisiens, car il n’y en a malheureusement aucune !  

Par Mounir Chebil *

Le 8 octobre 2022, le président de la république Kaïs Saïed s’est enfin entretenu avec le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Elyes Hamza. Il n’est jamais trop tard pour prendre les décisions audacieuses pour l’avenir du pays où rien ne sera plus comme avant. Jugez-en…

L’entretien a porté sur l’état des barrages du pays. Une liste a été dressée sur ceux qui méritent le curage, vu la vase accumulée dans leur fond et ce pour augmenter leur capacité de remplissage. Par ailleurs, un état des barrages qui nécessitent des travaux d’entretien et de réparation a été établi. Des barrages collinaires doivent être réalisés et les périmètres irrigués doivent être étendus. Séance tenante, des fonds ont été alloués à cet effet pour permettre à la Tunisie de sortir dans les meilleurs délais de sa situation actuelle de stress hydrique, aggravée par le changement climatique.

La révolution agraire est en marche

Il a été décidé au cours de cette réunion de valoriser les terres domaniales laissées à l’abandon et de les convertir pour la céréaliculture pour assurer notre indépendance alimentaire et équilibrer notre balance commerciale, dont le déficit astronomique est aggravé par les importations de céréales, sachant que les cours du blé sur le marché mondial ont beaucoup augmenté depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne et que la production nationale dans ce domaine reste très insuffisante.

Pour les firmes de l’Etat, dont la plupart souffrent de mauvaise gestion et de son corollaire, les déficits accumulés, il s’agit de travailler à leur restructuration pour leur assurer une rentabilité optimale. Là aussi, le président de la république a mobilisé les fonds pour garantir la réussite de telles opérations.

Une réforme agraire doit être engagée dans les plus brefs délais pour optimiser nos potentialités dans le domaine agricole et réduire notre dépendance de l’extérieur en plusieurs (blé tendre, huiles végétales, sucre, etc.). La verte Tunisie louée par les anciens voyageurs doit regagner en verdure comme stipulé au préambule de la constitution.

Un code d’incitation à l’investissement dans le secteur agricole a d’ailleurs été préparé et il doit être bientôt promulgué. Il prévoit des mesures d’encouragement en aval et des incitations fiscales en amont en faveur des agriculteurs.

Les semences et les engrais seront distribués gratuitement et aux moments opportuns. Les éleveurs n’auront plus à subir le diktat des spéculateurs. Le filet et le gigot d’agneau doivent être dans les cuisines de tous les Tunisiens.   

«Winou El-Pétrol ?»

Les ingénieurs du ministère de l’Agriculture doivent se déplacer sur terrain pour porter assistance aux agriculteurs et les conseiller sur les cultures les plus opportunes et les méthodes à utiliser pour les rentabiliser. Ces ingénieurs doivent se déplacer par leurs propres moyens, car il faut économiser les frais des voitures de fonction et les voitures de services. En cas d’urgence, des ânes ou des mulets seraient mis à leur disposition pour les déplacements en rase campagne et dans les montagnes, car l’essence se fait rare. «Winou El-Pétrol ?» avait-on lancé en 2014 et 2015 !

Enfin, le président de la république a insisté sur la neutralité de l’administration, il en découle que les agents et les cadres du ministère de l’Agriculture doivent renoncer à tout engagement partisan et cesser d’assister aux réunions des partis politiques.

La police politique veille au grain et l’épée de Damoclès est suspendue sur la tête de la nation tout entière, prête à s’abattre sur tout contrevenant.

Le président n’a pas parlé de l’engagement dans les cellules de coordination, les fameuses «tansiqiyat» animées par ses partisans. En principe, ce que la loi n’a pas défendu, et notre président EST LA LOI, demeure permis.

* Ancien haut cadre de la fonction publique à la retraite.

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