Tunisie : le FTDES accuse le gouvernement de «négliger les ouvrières agricoles»

Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a condamné la négligence et l’indifférence du gouvernement tunisien envers les revendications des groupes sociaux de toutes sortes et notamment les femmes les plus vulnérables de la société victimes d’abus.

Le Forum s’est surpris par le silence et l’absence de réaction avec lesquels les autorités publiques ont traité le sit-in observé le 3 octobre 2022 par les ouvrières agricoles venues de différents gouvernorats pour protester contre leurs conditions difficiles sous le slogan «Reconnaissez-nous !», tout en rappelant à tous les ministères impliqués dans le dossier des ouvrières agricoles leurs responsabilités telles que stipulées dans les lois et conventions engageant l’Etat tunisien.

Le FTDES a aussi renouvelé son appel à la présidence de la république et à la présidence du gouvernement pour qu’elles convoquent un conseil ministériel dans les plus brefs délais et d’annoncer un plan urgent en vertu duquel chaque ministère entreprendra des tâches claires et applicables, afin de sauver les ouvrières agricoles des dangers du transport à bord des «camions de la mort», d’arrêter l’hémorragie des accidents et de mettre en œuvre la loi n° 51 de 2019 en mettant en place les mécanismes protégeant les ouvrières agricoles contre l’exploitation, la violence et la discrimination.

Le Forum a attiré l’attention sur la nécessité de sauver le secteur agricole de l’état d’effondrement qu’il connaît actuellement et de le réformer de manière à sauver les petites exploitations de l’extinction et à protéger les droits de la main-d’œuvre qui s’y trouve.

L’organisation a aussi déclaré sa solidarité absolue et inconditionnelle avec toutes les formes de lutte menées par les travailleuses agricoles et les ramasseuses d’huîtres, ainsi que son soutien par tous les moyens possibles pour qu’elles puissent obtenir leurs droits économiques et sociaux, appelant toutes les organisations syndicales et de défense des droits de l’homme, les sensibilités politiques et les composantes de la société civile et les personnes libres à se mobiliser autour des revendications des femmes travaillant dans le secteur agricole et les soutenir sur le terrain, dans les médias et sur le plan du droit pour faire face à toutes les violations auxquelles elles sont exposées.

I. B.

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