Le transport du phosphate des villes du bassin minier de Gafsa vers les usines du Groupe chimique tunisien (GCT) à Mdhilla (Gafsa), Skhira (Sfax) et Gabès et de la Société tuniso-indienne des engrais (Tifert) à Skhira connaît une forte baisse en raison d’une grève menée par les conducteurs de trains de phosphate depuis le 28 septembre 2022.
Jusqu’à la fin du mois de septembre dernier, la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) n’a pu transporter que 1 165 000 tonnes, contre une estimation de 3,3 millions de tonnes. En 24 jours de travail, la Société des phosphates de Gafsa (CPG) n’a pu ainsi transporter que 216 000 tonnes par camions, un moyen de transport plus coûteux et donc moins rentable.
On apprend qu’une quantité de phosphates estimée à 1 432 000 est prête à être chargée, depuis le 24 octobre 2021, dans le site d’extraction de la CPG dans la région de Redeyef, et une autre 1 167 000 est également prête à être chargée dans la région d’Oum Larayes depuis le 10 mars 2022.
Ces deux sites sont paralysés par des sit-in effectués par de prétendus chômeurs, sans que les autorités n’interviennent pour tenter de mettre fin à la grève et garantir la reprise du transport de ce minerai qui, avant 2011, participait d’une bonne part aux exportations nationales globales et, par conséquent, à la réduction du déficit de la balance commerciale du pays, qui est en train de carrément exploser.
C’est là le signe de la mauvaise gouvernance et de l’incapacité du pouvoir à instaurer l’ordre dans le pays et notamment dans les sites industriels, complètement abandonnés aux saboteurs. Et n’allez pas chercher ailleurs les causes profondes de la crise économique et financière en Tunisie depuis 2011 !
I. B.
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