L’Accord fiscal mondial profiterait-il à la Tunisie ?

La Tunisie, comme d’autres pays africains, doit établir des impôts plus équitables pour favoriser la croissance économique, réduire les inégalités et accroître la transparence fiscale, a déclaré le responsable du programme de justice fiscale et des finances publiques à l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE), Firas Kanzari.

Il est important d’augmenter les ressources fiscales de l’Etat en reconsidérant les exonérations fiscales, a aussi déclaré M. Kanzari lors d’un atelier organisé vendredi 25 novembre 2022, sur «l’Accord fiscal mondial et ses répercussions : Perspectives de l’Afrique du Nord et mobilisations africaines».

Les principales économies du monde profiteront du nouvel accord qui entrera en vigueur en 2023, mais les gains pour les pays en développement seront faibles, a averti

M. Kanzari, en déclarant que l’OTE cherche à identifier les moyens nécessaires pour tirer le meilleur parti de l’accord annoncé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Cent trente-six pays et juridictions représentant plus de 90% du PIB mondial ont signé cet accord fiscal mondial, texte historique qui réaffectera également plus de 125 milliards de dollars de bénéfices d’une centaine d’entreprises multinationales parmi les plus importantes et les plus rentables vers des pays du monde entier, en garantissant le paiement par ces entreprises d’une part équitable d’impôts partout où elles opèrent et génèrent des bénéfices.

Le représentant de l’Association pour la taxation des transactions financières (Attac), Omar Azaki, a déclaré, de son côté, que les peuples des pays d’Afrique du Nord doivent se mobiliser pour exiger la justice fiscale et accroître la transparence dans ce domaine.

I. B. (avec Tap).

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