Un Comité présidé par le bâtonnier Hatem Mziou pour défendre les avocats Makhlouf et Zagrouba

Le président de l’Ordre national des avocats de Tunisie Hatem Mziou a annoncé, ce lundi 23 janvier 2023, qu’il présidera le comité de défense des avocats Seifeddine Makhlouf et Mehdi Zagrouba, condamnés à la prison ferme par la Cour d’appel militaire.

Cette annonce a été faite lors d’une réunion organisée à cet effet, durant laquelle, il a également dénoncé les procès de civils par la justice militaire, tout en rappelant que les avocats ont toujours milité pour les droits et les libertés et contre l’injustice et que la profession restera libre et indépendante.

Le bâtonnier a également estimé que les jugements prononcés par la Cour d’appel militaire contre les deux avocats sont injustes et illégaux, tout en appelant à la libération de Seifeddine Makhlouf arrêté chez lui dans la nuit de ce vendredi 20 janvier 2023, en exécution de sa condamnation à 14 mois de prison dans l’affaire de l’aéroport et à ne pas exécuter la condamnation (11 mois de prison et à 5 ans d’interdiction d’exercer) émise contre Mehdi Zagrouba le même jour, dans la même affaire.

«Qu’est ce que ça veut dire d’exécuter un jugement en pleine nuit… de se rendre chez lui tard dans la nuit sans respecter ni sa famille, ni ses enfants, ni sa personne ?» , a lancé le bâtonnier, estimant que de telles pratiques portent atteinte aux droits humains.

Hatem Mziou a également remercié et félicité les avocats pour leur engagement et leur mobilisation pour faire face à toute atteinte touchant la profession, tout en réitérant son appel au président Kaïs Saïed à promulguer une loi interdisant la comparution de civils devant la justice militaire.

Les avocats ont applaudi l’annonce de Hatem Mziou et sa position, cependant, de son côté, l’avocate Inès Harrath qui a publié une vidéo en direct de cette réunion, ne semble pas satisfaite des déclarations du bâtonnier : «Tout ça pour ça ! Comme si nous ne défendions pas nos confrères depuis plus d’un an .. Comme s’il n’y avait pas déjà un comité de défense en place. Si un jour je suis arrêtée et que le bâtonnier organise une conférence , je vous demande de sortir dans la rue pour rappeler que le bâtonnier ne me représente pas…», a-t-elle notamment lancé.

Y. N.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.