Falloujah : Portrait sombre d’une jeunesse tunisienne à la dérive

« Falloujah », feuilleton ramadanesque diffusé sur Al Hiwar suscite de plus en plus l’intérêt des téléspectateurs. Il choque, il suscite la polémique, mais il interroge surtout sur un système éducatif défaillant et une jeunesse qui part à la dérive.

Depuis la diffusion du premier épisode au début du mois de ramadan, le nouveau feuilleton « Falloujah » réalisé par Sawsen Jemni qui passe sur la chaîne Al Hiwar n’a cessé de faire parler de lui. Si la série avait au début suscité des réactions hostiles allant jusqu’à l’appel à la censure, la polémique semble se calmer au fur et à mesure que l’histoire avance, car, il faut se rendre à l’évidence, la série n’invente rien, nos collèges et lycées sont devenus depuis déjà pas mal d’années le théâtre de toutes les dérives.

Incivilité, , échec scolaire, violences, vente et consommation de drogue en tout genre … Le feuilleton met en scène tout cela et plus encore à travers des personnages de lycéens plus vrais que nature. La réalisatrice a misé sur un casting de jeunes acteurs dont beaucoup se voient confier leurs premiers rôles mais qui n’ont pas démérité, loin de là, ils excellent devant la caméra et nous offrent un portrait cru d’une jeunesse perdue.

La faute à qui ? La série qui arrive aujourd’hui à son 14e épisode critique certes un système éducatif archaïque, mais semble aussi mettre la responsabilité sur le dos des parents souvent dépassés par les événements. Les familles autoritaires comme celles trop laxistes sont fustigées. Nos jeunes ont besoin d’un juste équilibre, ils ont besoin à la fois de liberté et d’appui pour qu’ils trouvent leur voie.

Quoi qu’on puisse reprocher à la série, elle a le mérite de traiter d’un sujet que l’on a très peu, voire jamais abordé à la télévision jusqu’à maintenant et d’alarmer sur l’environnement de plus en plus malsain dans lequel évoluent nos jeunes lycéens.

F.B

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