La «question tunisienne» s’invite au sommet du G7 à Hiroshima

La Première ministre italienne Giorgia Meloni et le président français Emmanuel Macron ont eu un entretien d’environ 45 minutes, aujourd’hui, samedi 20 mai 2023, en marge du sommet du G7 à Hiroshima, au Japon. La situation en Tunisie a été l’un des sujets évoqués par les deux chefs d’Etat.

Giorgia Meloni a également rencontré la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Au centre de la discussion, selon des sources italiennes, le thème de l’immigration et de la Tunisie en particulier. La réunion a également été rejointe par le président américain Joe Biden et le président français Emmanuel Macron pour un bref salut.

Les travaux de la deuxième journée du sommet se sont ouverts par la session plénière consacrée à la résilience économique et à la sécurité et, dans l’après-midi, ils s’élargiront aux discussions avec les dirigeants des pays hôtes, invités par la présidence japonaise à représenter les perspectives et les intérêts de la ce qu’on appelle les pays du Sud. La Première ministre Meloni a proposé d’accueillir l’Union africaine au sein du G20, tandis qu’en parlant de la Tunisie, elle a demandé «plus de pragmatisme» et «moins de rigidité».

Après avoir «milité» auprès des bailleurs de fonds internationaux pour une meilleure compréhension de la situation financière difficile de la Tunisie et après avoir constaté le retard enregistré dans l’accord de prêt demandé par notre pays au FMI, la responsable italienne semble revenir à la charge pour demander à ses partenaires occidentaux – échaudés par la rigidité du président tunisien Kaïs Saïed, rejetant tous diktats, selon ses termes – «plus de pragmatisme» et «moins de rigidité».

Traduire : plus de compréhension et d’indulgence à l’égard de la Tunisie d’où continuent de partir les barques des migrants clandestins débarquant par milliers sur les côtes de l’île italienne de Lampedusa. Comme quoi, charité bien ordonnée commence par soi-même. 

Quant à la Tunisie, elle semble prendre goût à son nouveau statut international, celui d’un boulet de fer aux pieds de ses partenaires internationaux, celui aussi d’un partenaire ombrageux, susceptible et très vindicatif.

I. B. (avec Ansamed).

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.