Légère hausse des envois de fonds des expatriés Tunisiens au 1er semestre 2023

Les envois de fonds des expatriés tunisiens ont atteint 3 914,2 millions de dinars (MDT) au premier semestre (S1) 2023, contre 3 751,8 MDT au cours de la même période de 2022, selon les indicateurs financiers et monétaires publiés jeudi 6 juillet 2023 par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Ces transferts ont permis de couvrir la quasi-totalité du service de la dette extérieure, qui s’élevait à 3 986,6 MDT au 30 juin 2023, contre 4 374,6 MDT un an plus tôt, se félicite la BCT, comme si cet argent n’aurait pas trouvé un meilleur usage, notamment le financement des importations de produits de première nécessité, comme les médicaments, le café, le sucre, etc., qui enregistrent des pénuries depuis plusieurs mois pour des raisons essentiellement financières. Cela pour dire que l’endettement extérieur, dont la Tunisie est de plus en plus accro, a toujours constitué un frein à la croissance et au développement.

La BCT rapporte aussi que les recettes touristiques ont augmenté de 54,4% au cours du 1er semestre de l’année passant de 1 438,8 MDT à fin juin 2022 à 2 221,3 MDT à fin juin 2023. On peut estimer que la dépréciation continue de la valeur du dinar face aux monnaies étrangères a une part dans cette augmentation.  

Les recettes touristiques et les envois de fonds des Tunisiens à l’étranger ont assuré la stabilité du secteur extérieur et la préservation des avoirs nets en devises, qui s’élevaient à 22,9 milliards de DT au 5 juillet 2023, soit l’équivalent de 99 jours d’importations.

Les indicateurs de la BCT ont également montré une amélioration de 0,48% du taux de change du dinar par rapport au dollar américain, un dollar s’échangeant actuellement contre 3,090 DT.

Bien que les envois de fonds des Tunisiens à l’étranger soient devenus une source vitale de devises étrangères pour la Tunisie, un certain nombre d’obstacles empêchent la poursuite de la croissance de la valeur de ces envois de fonds, notamment les frais de transfert bancaire élevés et l’incapacité à canaliser ces fonds vers des investissements en raison de problèmes bureaucratiques.

I. B. (avec Tap).

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