Tunisie : Ahmed Hachani et l’assainissement de l’administration publique

La première rencontre de travail entre le président de la république Kaïs Saïed et le nouveau Premier ministre Ahmed Hachani a porté sur la nouvelle marotte du chef de l’Etat : l’assainissement de l’administration publique des éléments qui ne seraient pas au diapason du changement qu’il voudrait mener dans le pays.

Selon un communiqué publié par la présidence, la réunion qui s’est tenue au palais de Carthage, jeudi après-midi, 3 juin 2023, a porté sur la nécessité de faire des progrès pour débarrasser l’administration de ceux qui l’ont infiltrée et sont devenus un obstacle à la réalisation de tous les projets économiques, sociaux et autres.

De nombreux projets sont prêts, les fonds qui leur sont alloués sont disponibles et il ne manque plus que la volonté sincère de les mettre en œuvre, indique le communiqué, ajoutant, que le président de la république a noté que «l’administration est pleine de personnes hautement qualifiées, mais beaucoup de ceux qui ont refusé de servir uniquement la patrie et l’État en ont été exclus», une manière de ne pas se mettre sur le dos toute l’administration publique, qui ne compte pas que des «infiltrés» .

Est-ce là la principale mission attribuée au nouveau chef de gouvernement : «nettoyer» l’administration publique des éléments «infiltrés» et qui «mettent le bâton dans les roues», comme disent les partisans de Saïed pour justifier le manque de réalisations concrètes et effectives de leur idole du moment ?

On n’a pas encore entendu parler le principal concerné, mais l’entendra-t-on un jour ? Présenterait-il bientôt son programme ou n’est-il même pas tenu d’en avoir un, le pouvoir exécutif étant assuré en totalité par le président Saïed ? On pourrait attendre de M. Hachani au moins un plan présentant les mesures qu’il entend prendre pour mener la principale mission qui lui est visiblement confiée : assainir l’administration publique.

I. B.

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