«La politique de dévaluation du dinar tunisien, dictée par le Fonds monétaire international (FMI), est à l’origine de l’augmentation des dépenses d’importation de céréales, qui a contribué à la détérioration de la situation financière de l’Office des céréales», a déclaré un membre de l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE).
«Alors que le dinar tunisien a été dévalué, le prix moyen du blé en dollars est resté inchangé, ce qui a favorisé la hausse des prix en dinars», indique l’OTE dans une note publiée vendredi 4 août 2023.
Compte tenu du coût élevé des céréales, l’État n’a pas été en mesure de verser à temps les subventions à l’Office des céréales, qui à son tour n’a pas été en mesure de payer les fournisseurs.
Selon l’OTE, cette situation a contraint l’office à s’endetter auprès des banques locales et des institutions financières internationales, rappelant que sa dette auprès de la Banque nationale agricole (BNA) s’élevait à 2,8 milliards de DT en 2022, soit 27% des crédits à la clientèle de ladite banque.
La dévaluation du dinar tunisien, résultat d’une politique monétaire basée sur l’indépendance de la banque centrale, a eu un impact sérieux sur la sécurité alimentaire des Tunisiens.
Les Tunisiens sont parmi les plus gros consommateurs de céréales au monde et importent 80% de leurs besoins en blé, selon les chiffres officiels, chiffre qui va dépasser 95% cette année où la récolte de blé dur a été insignifiante en raison d’une très faible pluviométrie.
D’après Tap
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