«Le feuilleton de l’injustice se poursuit : main basse sur toute mon épargne déposée à la Poste Tunisienne pour payer une amende évaluée à 944 675 302 dinars tunisiens», écrit l’ancien ministre du Transport, Moez Chakchouk, dans un post Facebook aujourd’hui, mardi 8 août 2023. Dans un autre commentaire posté quelques heures plus tôt, il écrivait : «Celui qui sème l’injustice récolte le malheur». De quoi s’agit-il ?
Moez Chakchouk a fait l’objet d’un jugement en première instance et en appel dans une affaire de transfert de fonds à l’étranger effectués par l’Office de la Poste Tunisienne lorsqu’il en était le Pdg, et ce sans respecter le Code de change et sans en référer aux services de la Banque centrale.
Il est à rappeler à ce propos que la chambre correctionnelle près de la cour d’appel de Tunisie a émis, le 3 juin 2022, une décision confirmant le verdict prononcé en première instance à l’encontre de Moez Chakchouk lui infligeant, en sa qualité d’ancien Pdg de la Poste Tunisienne, une amende de 752 millions de dinars. Cette somme semble avoir «grossi» entre-temps pour atteindre 944 millions de dinars.
L’ancien ministre a été pénalisé non pas pour avoir bénéficié lui-même de ces transferts mais parce que ces transferts ont été effectués sous sa responsabilité administrative.
Voilà qui va gripper davantage les rouages de l’administration tunisienne, où plus personne ne prend des responsabilités au risque de devoir en payer ensuite les frais, comme dans le cas d’espèce où une décision administrative coûte son épargne personnelle à un ancien responsable.
I. B.
Donnez votre avis