Rassemblement de solidarité avec les détenus politiques à Tunis

Un rassemblement de solidarité avec les détenus politiques s’est tenu, jeudi 7 septembre 2023, devant la Cour d’appel de Tunis, appelant à la libération des personnes arrêtées dans l’affaire dite de «complot contre la sûreté de l’Etat».

Le rassemblement a coïncidé avec l’examen de l’appel interjeté contre la décision de prolonger la mise en état des détenus à quatre mois.

Le comité de défense a interjeté appel le 22 août contre la décision de la chambre d’accusation près la cour d’appel de Tunis de prolonger à quatre mois la durée de détention des accusés dans cette affaire.

Dans une déclaration à l’agence Tap, Dalila Msaddek, membre du comité de défense, a souligné que la décision de prolonger de quatre mois la période de détention après 6 mois de détention préventive est prise «alors qu’aucune audience ni examen du dossier n’ont été effectués». «L’arrestation a été une décision politique et la libération sera également une décision politique», a-t-elle ajouté, laissant entendre que les juges se sont pas indépendants et qu’ils ne font qu’appliquer des instructions venues du pouvoir exécutif.

Le membre du comité de défense Mokhtar Jemai a souligné que les avocats des accusés attendaient leur libération, ajoutant que «les mandats de dépôt n’ont pas été renouvelés selon la règle juridique, exigeant le dépôt d’un appel».

Les participants à ce rassemblement, à savoir les membres des familles des détenus, les membres du comité de défense, les avocats et les militants politiques, ont exprimé leur solidarité avec les personnes arrêtées dans cette affaire en scandant des slogans appelant à leur libération.

Abdellatif Mekki, membre du Front du Salut, a souligné que ce rassemblement et d’autres mouvements similaires sont organisés pour «rappeler le droit à la liberté des détenus».

Le 13 juillet dernier, la chambre d’accusation près la cour d’appel de Tunis a rejeté la demande de libération de Khayam Turki, Abdelhamid Jelassi, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jaouher Ben Mbarek et Issam Chebbi, arrêtés dans l’affaire dite de «complot contre sécurité de l’État.»

I. B.

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