Face aux contingences de la crise générale que traverse la Tunisie depuis 2011, la question environnementale y est souvent reléguée au second plan, si elle n’est pas totalement ignorée. L’action gouvernementale dans ce domaine est réduite à des actions ponctuelles qui dépassent rarement le cap de l’effet d’annonce. (Illustration: construction anarchique dans l’oasis de Gabès).
Par Elyes Kasri *
Il est à espérer que le nouveau code de l’environnement en voie d’élaboration mettra en place des mécanismes efficaces de réduction de la pollution aérienne et sonore des véhicules et motocyclettes surtout dans les zones résidentielles.
La prolifération des véhicules automobiles dans les zones résidentielles en l’absence de parkings publics et de transports en commun tendent à rendre l’air irrespirable dans les zones résidentielles en plus de la pollution sonore à force de klaxons et de véhicules et motocyclettes pétaradants émetteurs de haut débit en décibels soit en raison de leur vétusté ou de modifications techniques pour bien marquer leur passage dans ces zones résidentielles surtout la nuit au grand dam des résidents qui souffrent le martyr sans le moindre recours disponible.
Mettre fin au flou régnant
D’autre part, il faudra donner davantage de dents aux différents textes réglementant l’heure d’ouverture des commerces, entre salons de thé, gargotes et vendeurs de fruits secs qui ne cessent d’ignorer superbement l’arrêté du ministre de l’Intérieur du 3 septembre 2004 ordonnant la fermeture de ces commerces entre minuit et 5 heures du matin.
Le nouveau code devra préciser les modalités de préservation de l’environnement et de la qualité de la vie des citoyens et mettre fin au flou dont profitent des énergumènes à la psychologie douteuse et des commerçants indélicats.
Il faudra également établir un ratio d’espaces verts par habitant et mettre en place des règles strictes d’exploitation et de mise en valeur dans un cadre participatif avec les résidents et la société civile.
Il importe que la société civile soit associée dans chaque zone afin de s’assurer que les nouvelles normes et mesures de protection de l’environnement tiennent suffisamment compte des spécificités de leur zone.
* Ancien ambassadeur.
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