La Bulgarie va importer 33 000 tonnes de pétrole de Tunisie

La Bulgarie va remplacer ses importations de pétrole russe par du brut en provenance de Tunisie, d’Irak et du Kazakhstan, bien que le pays bénéficie d’une dérogation à l’embargo de l’Union européenne (UE) lui permettant de poursuivre ses importations maritimes de pétrole russe en 2024. (Illustration: raffinerie de Bourgas).

Ce mois-ci, les exportations de tous les produits raffinés fabriqués à partir de pétrole brut russe ont été restreintes, rendant presque impossible pour l’unique raffinerie bulgare de fonctionner avec du pétrole russe. En mars, toutes les importations de brut russe cesseront.

La Bulgarie utilise le pétrole brut pour alimenter sa raffinerie de Bourgas, d’une capacité de 190 000 barils par jour (b/j) et exploitée par la société russe Lukoil. En 2023, elle a acheté plus de 100 000 b/j de brut russe, ce qui en fait le quatrième acheteur de pétrole russe transporté par voie maritime en 2023.

Cependant, aucun pétrole russe ne devrait arriver au port de Bourgas ce mois-ci. Les coûts de l’usine ont augmenté car Lukoil ne peut plus approvisionner la raffinerie de Bourgas avec son propre pétrole de l’Oural et a dû utiliser du pétrole provenant d’ailleurs.

Le gouvernement bulgare a également imposé une taxe de 60% sur les bénéfices de la raffinerie, ce qui pèse encore davantage sur les finances de l’usine.

Selon les données du LSEG, Bourgas devrait recevoir deux cargaisons de 70 000 tonnes (t) de brut Kebco du Kazakhstan, une cargaison de 76 000 tonnes de Basrah Light, une cargaison de 50 000 tonnes de CPC Blend et 33 000 tonnes de pétrole de Tunisie.

Les négociants ont déclaré à Reuters que le pétrole kazakh Kebco est le plus susceptible de remplacer le pétrole russe en Bulgarie, car il est de même qualité que celui de l’Oural. Cependant, son offre est limitée et son prix est donc nettement plus élevé.

L’usine est conçue spécifiquement pour traiter le pétrole de l’Oural et ne peut fonctionner qu’avec du pétrole acide, cher dans l’UE.

L’un des négociants a déclaré à Reuters : «Le marché des barils acides en Europe est tendu en raison de l’absence de disponibilité de pétrole de l’Oural et du Kurdistan.»

I. B. (D’après Meed).

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