Me Karim Krifa : «Abir Moussi est une otage politique»

Les partisans du Parti destourien libre (PDL) ont organisé dimanche 21 janvier 2024 un rassemblement de protestation devant les locaux du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour exiger la libération de la présidente de leur parti Abir Moussi, en détention depuis le 3 octobre et poursuivie dans trois affaires. Vidéo.

Il ne s’agit pas d’un rassemblement contre le conseil. Il s’agit plutôt d’un rassemblement de soutien aux juges et au CSM pour qu’il puisse s’acquitter correctement de sa mission, a déclaré Me Karim Krifa, membre de son  comité de défense.

«Les juges subissent des pressions, et c’est un coup porté à leur indépendance et à leur impartialité, d’autant plus que les magistrats sont nommés par décrets», a déclaré l’avocat et membre du bureau politique, ajoutant que «la voix du conseil est absente», car il n’a pas réussi à exprimer son avis sur de nombreuses lois.

Commentant l’intention du syndicat de retirer la plainte déposée contre Moussi, Me Krifa a déclaré qu’il s’agissait d’une démarche louable. La présidente du PDL sera libérée et se présentera aux élections présidentielles, a-t-il lancé.

Abir Moussi est «une otage politique», et son seul crime a été d’avoir annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, a ajouté Me Krifa.

Immédiatement après la manifestation devant le siège du CSM, le bureau politique du PDL a supervisé une réunion avec les secrétaires généraux des fédérations et les membres du bureau national, pour préparer les actions qui seront organisés par le parti au cours de la période à venir.

Moussi n’a jusqu’à présent été reconnue coupable d’aucune des accusations portées contre elle. Mais elle est maintenue en détention, sans explication de la part des autorités judiciaires.

I. B.

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