Kaïs Saïed : «La sous-traitance est un esclavage déguisé»

Le président Kaïs Saïed a discuté, mercredi 14 février 2024, lors d’une réunion au Palais de Carthage avec le Premier ministre Ahmed Hachani, des activités du gouvernement et de la mise en œuvre des grands projets bloqués depuis de nombreuses années.

Selon un communiqué de la Présidence de la République, ces projets, qui n’ont pas été spécifiés, «soit n’ont pas démarré, soit ont démarré et sont au point mort pour diverses raisons, notamment à cause des procédures complexes et souvent du fait des lobbies de corruption qui estiment que l’aboutissement de ces projets compromettent leurs intérêts.»

La réunion a discuté de la nécessité de mettre fin à la soi-disant sous-traitance, qui est un «esclavage déguisé et assimilable à un trafic d’êtres humains», selon le même communiqué.

«De quel droit une personne travaille-t-elle pour un petit salaire et le propriétaire de l’entreprise est-il payé beaucoup plus», souligne-t-il, toujours selon le même communiqué.

Le Président de la République a également souligné la nécessité de trouver une solution rapide pour les travailleurs des chantiers afin qu’ils puissent bénéficier de leurs droits auprès de tel ou tel mécanisme. «Ce qu’on appelle un mécanisme maintient en fait de nombreuses personnes dans des situations précaires qui ne sont pas acceptables par un État dont la politique est basée sur la justice et l’équité», aurait-il déclaré.

La réunion a également discuté de la participation de la Tunisie à la 37e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.

A cet égard, le Président de la République a réitéré que la Tunisie œuvre pour que l’Afrique soit aux Africains et pour mettre fin aux souffrances de nombreux peuples africains depuis des décennies. Et ce, en dépit du fait que le continent africain est riche en ressources naturelles qui «n’ont malheureusement pas été exploitées par la majorité de sa population et que des centaines de millions de personnes continuent de vivre dans la pauvreté et la faim, sans parler des organisations terroristes qui ont trouvé dans ces ressources un espace pour se développer et déstabiliser davantage la sécurité et la stabilité.»

D’après Tap.

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