Le secteur de la presse en Tunisie est sinistré. Les employés y encourent, toujours, le risque d’appauvrissement et se trouvent, ainsi, dans l’incapacité de s’acquitter convenablement de leurs tâches, a déploré, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar.
Dans une déclaration à l’agence Tap, samedi 11 mai 2024, Dabbar a ajouté que le syndicat des journalistes se penche actuellement sur l’amélioration de la situation des journalistes, assurant qu’«il y aura bientôt des résultats positifs».
Le syndicat œuvre, en outre, à renforcer l’arsenal juridique relatif à la liberté de la presse et d’expression, évoquant, à ce propos, l’initiative législative portant amendement du décret-loi n° 51 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication qui, selon lui, a été signé par 40 députés.
Concernant les difficultés professionnelles du secteur, Dabbar estime que les médias publics sont plongés dans un état de «quasi-paralysie» alors que les médias privés ont du mal à «assurer leur survie».
Dans les conditions actuelles, près de 80% des médias privés risquent de fermer définitivement, a-t-il averti.
En l’absence d’une instance de régulation et de la non-application du décret-loi n° 115 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition, tout journaliste pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires pour la simple raison qu’il a exprimé son opinion, a-t-il averti.
Dans ce contexte, Dabbar a rappelé que 39 journalistes sont poursuivis en justice en dehors du cadre du décret-loi 115, en vertu de lois répressives dont la loi relative à la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent, le Code pénal ou encore le décret-loi n° 54.
Le président du SNJT s’exprimait en marge de la rencontre qu’il a organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année.
D’après Tap.
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