IDE : La Tunisie nettement moins compétitive que l’Egypte et le Maroc

«La Tunisie a une compétitivité nettement inférieure pour attirer les investissements étrangers par rapport à l’Égypte et au Maroc», ses deux principaux concurrents en Afrique du Nord.  C’est ce qui ressort d’une étude comparative menée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), basé à Tunis, durant la période 2003-2022.

Selon cette étude, intitulée «Les investissements directs étrangers (IDE) en Tunisie entre attractivité et rétention» et publiée vendredi 17 mai 2024, l’Égypte se distingue comme la principale destination des nouveaux investissements étrangers dans la région, en particulier pendant la période de reprise post-Covid-19, tandis que la Tunisie peine à retrouver son attrait d’avant la pandémie.

L’IACE a noté que «la Tunisie et le Maroc étaient presque à égalité en termes d’afflux d’IDE en 2010, mais depuis lors, l’écart s’est creusé en raison de la sous-performance de la Tunisie et des résultats remarquables du Maroc».

Dans une analyse comparative des pays d’Afrique du Nord, la Tunisie ressort avec «le plus faible nombre de nouveaux investissements par rapport à l’Egypte et au Maroc».

«L’évolution du volume des IDE reflète largement l’attractivité du pays pour les investissements; cependant, il est crucial de faire la distinction entre le réinvestissement ou l’expansion et les nouveaux investissements étrangers», a rappelé l’IACE.

«Depuis 2014, le nombre d’expansions de projets étrangers en Tunisie a régulièrement dépassé le nombre de nouvelles créations, témoignant d’une capacité à retenir et pérenniser les investissements étrangers existants, avec des efforts de réinvestissement de plus en plus importants, le tout dans un contexte d’attractivité limitée pour les nouveaux investissements», lit-on encore dans l’étude.

Partant de ce constat, l’Institut estime que les décideurs politiques ont un double objectif : retenir et pérenniser les investissements étrangers existants en promouvant un climat d’investissement favorable, capable de sauvegarder les emplois créés, tout en cherchant en même temps à attirer de nouveaux IDE.

L’étude a mis en évidence la nécessité d’identifier les attentes des investisseurs étrangers et d’initier une stratégie de marque pour améliorer le positionnement de la Tunisie en tant que destination attractive pour les investissements étrangers.

Accéder à l’étude sur ce lien.

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