Les ingénieurs tunisiens coûtent entre 66 à 77% moins cher  

La Tunisie a les coûts annuels nets des ressources humaines les plus bas par rapport à un échantillon de 8 pays comprenant la Roumanie, la Bulgarie, le Maroc, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.

C’est ce qui ressort d’un rapport sur «Les coûts des facteurs en Tunisie 2024» publié au début de l’année par l’Agence de promotion des investissements étrangers (Fipa), et qui se base sur une comparaison entre les coûts annuels nets de certains emplois en Tunisie (analyste du support informatique, ingénieur en électronique, directeur du développement commercial, chef d’équipe R&D, ingénieur en robotique, opérateur de production) et leurs coûts dans les pays susmentionnés.

Le rapport s’est axé sur la compétitivité en termes de faibles coûts de ces catégories de travailleurs.

Pour les analystes de support informatique qui fournissent un support de première ligne, forment les utilisateurs et installent des systèmes informatiques, la Tunisie offre les coûts nets annuels les plus bas, soit environ 6 587 € (1 € = 3,38 dinar tunisien).

Cette catégorie de travailleurs en Tunisie est 76% plus «compétitive» en termes de coût que la moyenne de l’échantillon qui se situe autour de 26 966 € par an.

Les ingénieurs électroniciens conçoivent, développent et testent des composants, appareils, systèmes ou équipements électroniques de toutes sortes. Ils peuvent se spécialiser dans au moins un des domaines de l’ingénierie de contrôle, de l’instrumentation, du traitement du signal et/ou de l’ingénierie des télécommunications.

Pour cette catégorie, également, la Tunisie présente les coûts nets annuels les plus bas de l’échantillon avec 15 153 €. Selon le rapport, cette catégorie de travailleurs en Tunisie est 67% plus «compétitive» que la moyenne de l’échantillon qui se situe autour de 46 117 € par an.

La Tunisie a également les coûts nets annuels les plus bas (13 842 €) pour la catégorie des directeurs du développement commercial, dont la mission est d’identifier et de développer des sources de référence nouvelles et existantes pour développer des relations et multiplier les opportunités commerciales. Ils sont chargés d’entretenir les relations de travail avec les clients existants afin de les conserver.

Cette catégorie de travailleurs en Tunisie est 67% plus «compétitive» que la moyenne de l’échantillon qui se situe autour de 42 779 € par an.

La Tunisie se situe également en bas de l’échelle pour la catégorie des chefs d’équipes R&D, qui sont chargés de développer et d’améliorer des produits ou de nouveaux systèmes. Ces derniers dirigent une équipe travaillant sur un projet ou une partie de projet de recherche de complexité moyenne. Avec des coûts nets annuels d’environ 16 854 €, cette catégorie est 66% plus «compétitive» que l’échantillon.

Les ingénieurs robotiques tunisiens sont les moins bien payés par rapport à leurs homologues des pays de l’échantillon. Ils sont responsables de la conception, des tests et de la construction de robots, utilisent des systèmes de conception et de dessin assistés par ordinateur et de fabrication assistée par ordinateur (CADD/CAM) pour effectuer leurs tâches, et réalisent également des programmes informatiques adaptés à l’installation du robot.

Avec des coûts annuels nets de 17 196 €, cette catégorie de travailleurs en Tunisie est 66% plus «compétitive» que la moyenne de l’échantillon (51 091 € par an).

Pour un diplôme «moyen» tel que celui d’opérateur de production, la Tunisie arrive en dernière position avec des coûts nets de 5 843 €.

Cette catégorie en Tunisie est ainsi 77% plus compétitive que la moyenne de l’échantillon qui se situe autour de 26 408 € par an.

D’après Tap.

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