Les obstacles au développement de l’industrie tunisienne 

Le secteur industriel en Tunisie compte 4 702 entreprises, emploie 534 000 personnes et contribue à 90% aux exportations, soit 50 milliards de dinars par an, ce qui lui confère une position centrale dans l’économie du pays.  

C’est ce qu’a indiqué la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet, qui s’exprimait, lundi 3 juin 2024, lors de la 8e édition du Forum économique tunisien organisé à Tunis par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) sous le thème «Industrie tunisienne : modernisation et relance».

Soulignant l’importance du secteur dans la consolidation de la position de la Tunisie à l’international, Mme Thabet a affirmé que «cela a été rendu possible grâce à plusieurs secteurs dont le textile et l’habillement, les industries agroalimentaires, les composants et expertises aéronautiques et automobiles qui ont favorisé l’attraction d’investissements à valeur ajoutée».

La ministre a rappelé que la Tunisie œuvre pour réaliser la transition énergétique en développant les énergies renouvelables, en encourageant les industriels à autoproduire de l’électricité à partir des énergies renouvelables, à investir dans l’environnement et à maîtriser la consommation d’énergie.

Nafaa Ennaifer, membre du comité directeur de l’IACE, a cependant souligné la baisse de la contribution du secteur industriel au PIB, qui est passée de 30% en 2010 à 23% en 2022. «Plusieurs échecs et obstacles devront être surmontés au plus vite pour favoriser le développement du secteur», a-t-il indiqué, en citant comme exemples les barrières administratives, la lenteur des procédures et la persistance des autorisations pour certaines activités, auxquels s’ajoute, selon lui, «le climat général du pays qui diabolise l’entreprise et les investisseurs».

Le directeur général de l’Agence pour la promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), Omar Bouzouada a rappelé que la stratégie industrielle à l’horizon 2035 vise à améliorer le climat des affaires à travers la numérisation, la révision de la législation, la modernisation des infrastructures et de la logistique, le développement des zones industrielles et des transports et l’attraction des investissements directs étrangers (IDE).

Cette stratégie se concentre également sur la réalisation de la transition énergétique pour assurer la durabilité de l’entreprise, le doublement du volume des exportations d’ici 2035, grâce notamment à l’accès à de nouveaux marchés étrangers.

D’après Tap.