Taboubi plaide à Genève pour la reprise du dialogue social

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a appelé le gouvernement à reprendre le dialogue et les négociations sociales, et rappelé l’exigence du respect des droits et libertés syndicaux.

S’exprimant, mercredi 12 juin 2024, lors de la séance plénière de la 112e session de la Conférence internationale du Travail à Genève, Taboubi a aussi rappelé la nécessité de mettre en œuvre les accords signés entre l’organisation des travailleurs et le gouvernement, dont certains sont restés lettre morte.

Le secrétaire général de l’UGTT a souligné la nécessité de protéger la crédibilité du dialogue social et de respecter la négociation collective, critiquant «le manque d’engagement dans la mise en œuvre des accords signés et dans le dialogue et la négociation avec les syndicats».

Il a déclaré que les attaques contre l’indépendance du travail syndical et la crédibilité du dialogue social et de la négociation collective ont gravement porté atteinte aux droits et aux acquis des travailleurs.

La conclusion de contrats et de conventions, que ce soit au niveau national ou international, nécessite un dialogue honnête et égal entre les parties concernées, sans imposition, exclusion ou pression, a-t-il ajouté, soulignant l’urgence d’un contrat social international adapté aux évolutions du monde du travail et aux déséquilibres majeurs apparus au cours des dernières décennies aux niveaux national et international.

Ces dernières années, a dit Taboubi, des contrats sociaux ont été conclus qui ont permis d’instaurer un climat de stabilité, de développer les moyens de production, de créer un climat propice au progrès scientifique et technologique, d’améliorer le niveau de vie et les services des populations bénéficiant à des millions de personnes. Cela a apporté de nombreux droits aux travailleurs. Toutefois, le bien-être social, le progrès scientifique et la prospérité économique obtenus ne sont pas conformes aux principes de justice et d’égalité.

Le secrétaire général de l’UGTT a appelé le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT) à envoyer une commission chargée d’enquêter sur les conséquences de la guerre menée par l’armée d’occupation sioniste contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie. Il a aussi appelé l’OIT à faire pression pour la cessation immédiate de la guerre, le retrait des forces d’occupation sionistes, la reconnaissance de l’État de Palestine avec tous ses droits aux Nations Unies et des mesures pratiques pour consacrer le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et l’établissement de son État avec Al-Quds pour capitale.