Tunisie : Kaïs Saïed et la menace d’une tentative de déstabilisation intérieure (vidéo)

A chaque fois qu’il rencontre les hauts responsables de la sécurité, le président de la république, Kaïs Saïed n’a de cesse d’agiter la menace d’une tentative de déstabilisation intérieure qu’il ne définit pas clairement. Ce qui n’est pas de nature à rassurer les Tunisiens et les Tunisiennes et à apaiser leurs craintes. Vidéo.

En rencontrant, hier soir, vendredi 21 juin 2024, qui plus est, au siège du ministère de l’Intérieur à Tunis, le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sûreté nationale, Sofiène Bessadok, ainsi que les hauts responsables sécuritaires réunis au grand complet, le chef de l’Etat les a appelés, comme il l’a souvent fait avec tous leurs prédécesseurs depuis son accession à la magistrature suprême en 2019, «à faire face aux différentes formes de criminalité et à barrer la route aux parties qui cherchent sans relâche à exacerber les tensions».

Ces «parties», que le communiqué de la présidence rendant compte de la rencontre ne désigne pas clairement, le président Saïed se contente de dire qu’elles sont «bien connues et ont des liens avec les lobbies et les réseaux de corruption», ajoutant qu’elles «n’ont d’autre but que de persécuter le peuple tunisien». Tout en exhortant ses interlocuteurs à «redoubler d’efforts en vue de préserver la sécurité du pays dans le cadre du respect des droits et des libertés», selon ses termes.

Après la réunion au siège du ministère de l’Intérieur, situé au centre-ville de Tunis, le président Saïed n’a pas boudé le plaisir d’un bain de foule improvisé, en prenant des enfants dans ses bras, en serrant la main de citoyens et de citoyennes, et en prenant «connaissance de leurs préoccupations et aspirations», selon l’agence officielle Tap.

Ces derniers lui lançaient «Le peuple est avec vous» ou encore «Nous vaincrons», dans ce qui ressemble à une campagne électorale avant la lettre, sachant que la Tunisie s’apprête à organiser une élection présidentielle «à l’automne prochain», dont la date, à quelques mois du scrutin, reste encore à fixer.

I. B.

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