En marge des Journées de l’Entreprise, organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), et qui se tiennent du 5 au 7 décembre 2024, à Sousse, le cabinet One to One a révélé les résultats d’une récente étude qu’il a consacrée à la situation des Petites et moyennes entreprises (PME) en Tunisie face aux défis actuels.
Selon Youssef Meddeb, cofondateur et PDG de One to One pour la recherche et les sondages, cette étude intitulée «Capital humain et PME : Lever les freins pour bâtir l’avenir», a été réalisée entre septembre et octobre 2024 auprès d’un échantillon de 1000 entreprises représentatif du tissu des PME en Tunisie, lequel compte 20 000 entreprises employant entre 6 et 90 personnes. L’échantillon compte des entreprises opérant dans les différents secteurs d’activités : service commerce et industrie.
Selon l’étude, 35% des PME tunisiennes emploient entre 6 et 9 personnes; 29% entre 10 et 19, 19% entre 20 et 49, et 8% entre 50 et 99, 5% 100 et plus. Donc, 68% de nos PME emploient moins de 20 salariés, ce qui en fait davantage des petites que des moyennes. Et celles qui emploient 100 salariés et plus sont en majorité industrielles (81%).
L’étude nous apprend, également, que 71% des PME tunisiennes ont du mal à retenir leurs salariés, alors que 50% d’entre elles peinent à en recruter, parce qu’elles ne trouvent pas le profit recherché ou qu’elles ne peuvent pas recruter les bons profits ciblés pour diverses raisons (salaires pas assez attractifs, conditions de travail jugées peu satisfaisantes, etc.). Quant au turnover moyen, il tourne autour de 15%.
S’agissant des investissements effectués par les PME tunisiennes en 2023, 30% affirment avoir investi dans la digitalisation, 24% dans le parc automobile et 23% dans les infrastructures (hors digitalisation et parc automobile, soit donc dans l’équipement et/ou l’immobilier).
L’étude fait cependant ressortir un indicateur positif : 57% des entreprises sondées ont l’intention d’investir en 2025. Mais la question du financement reste pour elles un véritable casse-tête. En effet, 28% d’entre elles affirment avoir demandé un financement des banques; 42% d’entre elles ont eu la totalité du financement demandé; 20% l’ont eu en partie et 38% ont vu leurs demandes refusées par les banques. Les liquidités devenant rares, les banques deviennent parcimonieuses.
I. B.
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