Des membres de la Chambre des représentants libyenne, ainsi que de hauts responsables de la sécurité et de la défense, se sont réunis à Tunis pour un forum de deux jours, les 22 et 23 juillet 2025, consacré au renforcement du rôle du législateur dans la réforme du secteur de la sécurité nationale en Libye.
L’initiative a été organisée et facilitée par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), qui l’a annoncée sur son site web, avec la contribution technique de la Force permanente des Nations Unies pour la réforme du secteur de la sécurité.
Le forum a analysé en profondeur les lacunes de la législation actuelle, soulignant la nécessité de réformes globales capables de répondre à l’évolution du contexte sécuritaire du pays. Les priorités identifiées comprenaient le renforcement du contrôle aux frontières et l’adaptation du cadre réglementaire de la sécurité et de la défense.
Lors de la réunion, plusieurs initiatives nationales déjà en cours ont été présentées, notamment l’élaboration d’un code de conduite pour le personnel militaire et des forces de l’ordre, le relèvement de l’âge minimum de recrutement, la révision de la loi sur la police et le renforcement des mesures de sécurité aux frontières terrestres. Ces mesures sont considérées comme essentielles pour bâtir des institutions plus professionnelles, efficaces et réactives.
La deuxième journée s’est concentrée sur la sécurité des élections, les participants soulignant l’urgente nécessité de mettre à jour la législation protégeant le processus électoral afin de garantir des élections transparentes et sécurisées, quelle que soit leur nature.
La Manul a également présenté un aperçu des risques liés à la désinformation, soulignant la nécessité d’une réponse législative adaptée à l’évolution de l’écosystème numérique.
Enfin, à un moment crucial de la transition libyenne, un plan d’action visant à renforcer le rôle de la Chambre des représentants dans la réforme du secteur de la sécurité a été discuté. Ce plan, largement soutenu, prévoit la création de sous-commissions parlementaires spécialisées chargées d’examiner et de mettre à jour la législation existante, en collaboration avec des experts nationaux et internationaux, sous la supervision technique de la Manul.
«Ce dialogue entre les institutions libyennes constitue une étape fondamentale vers le renforcement de l’État de droit et la consolidation des relations entre les pouvoirs exécutif et législatif et jette les bases d’une paix durable et d’une consolidation de l’État», a déclaré Badreddine El Harti, chef du service des institutions de sécurité de la Manul.
La prochaine réunion est prévue pour la deuxième quinzaine de septembre. La Mission des Nations Unies supervisera sa préparation et coordonnera avec les partenaires internationaux la mise en œuvre du plan d’action discuté à Tunis.
I. B.
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