Dans le cadre du Programme intégré de résilience aux catastrophes (ResCat), trois sites pilotes ont été sélectionnés en Tunisie pour installer le système d’alerte précoce (SAP).
C’est ce qu’a indiqué jeudi 9 novembre 2023 le directeur général de l’Institut national de météorologie (INM), Ahmed Hmam, dans une déclaration à l’agence Tap, en marge d’une conférence sur «Les risques climatiques et de catastrophes en Tunisie : renforcer la résilience à travers les systèmes d’alerte précoce (SAP)», organisée par la Banque mondiale à Tunis, ajoutant que le SAP sera installé dans un premier temps dans le Grand Tunis, Ghardimaou et Kébili, avant de généraliser l’expérience à tout le pays.
Selon le gestionnaire, ces sites ont été choisis en raison de leur forte exposition aux risques climatiques.
«Le Grand Tunis a connu plusieurs inondations ainsi que des incendies de forêt. Kébili est connue pour ses tempêtes de sable et ses vagues de chaleur, et Ghardimaou connaît des chutes de neige, des inondations et des incendies de forêt», a expliqué Hmam.
«Le programme ResCat démarrera en 2022 et s’étendra jusqu’en 2027. Il vise à renforcer la gestion et le financement des risques de catastrophes en Tunisie», a déclaré Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie.
«Le programme vise également à améliorer la protection des populations cibles et des biens contre les catastrophes provoquées par le changement climatique», a-t-il ajouté, rappelant que ResCat est cofinancé par la Banque mondiale et l’Agence française de développement avec un prêt de 100 millions de dollars.
Pr. Hakim Gabtni, représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au niveau du SAP, a souligné l’importance de mettre en place une plateforme qui regroupe tous les intervenants afin de faciliter la coordination et garantir l’accès rapide à une information fiable. «Le gestionnaire de la crise ne peut intervenir efficacement qu’en analysant une information fiable et rapide», a-t-il dit, appelant à impliquer davantage les chercheurs afin de profiter de leurs travaux dans ce domaine. «Il faut placer la recherche scientifique au cœur de ce système d’alerte et de prévention», a-t-il dit.
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