Le cheptel a diminué de 30% au cours des cinq dernières années en Tunisie, pour atteindre environ 350 000 vaches productives, contre 600 000 au cours de la dernière décennie, à cause de la sécheresse.
C’est ce qu’ a indiqué la présidente de l’association Dairy Club Tunisie, Hajer Chabbah, qui intervenait lors d’un séminaire sur le thème : «Le lait de demain : un investissement opportun» samedi 2 mars 2024, à l’Ecole nationale agronomique de Tunisie (Inat). Chabbah a ajouté qu’environ 1 400 litres de lait sont collectées par jour et 640 millions par an, 86% de ce volume sont transformés pour produire 553 millions de litres de lait demi-écrémé, soit 100 litres de lait et dérivés pour chaque citoyen et par an.
Selon elle, le secteur laitier est confronté à un déficit saisonnier persistant, notamment pendant la période de faible lactation, estimé à 9%. Cette situation s’est aggravée en raison de plusieurs autres facteurs impactant le système productif et la chaîne de valeur qui ont conduit à une pénurie de lait, a-t-elle expliqué.
La présidente de ladite association a mis en garde les parties prenantes contre la détérioration du secteur de l’élevage bovin et la pénurie actuelle de lait, appelant à l’adoption de mesures qui permettraient de surmonter ces défis et de consolider le secteur laitier. Elle a cité, entre autres, l’incitation à l’investissement et la mise en place d’une nouvelle politique dans ce domaine.
Chabbah a réitéré la nécessité d’aborder les questions liées aux différents aspects de la chaîne de production (élevage bovin, fourrage et alimentation industrielle, législation, etc.) et d’éviter l’utilisation de fourrages importés compte tenu de leur coût élevé.
Elle a appelé à fournir des fourrages verts et secs en quantité suffisante, de qualité supérieure et à des prix abordables, précisant que leur coût représente jusqu’à 80% du coût de production.
D’après Tap.
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