La baisse des permis de production et d’exploration, l’absence d’une politique de promotion du site tunisien, l’incapacité de s’adapter aux évolutions et l’augmentation de la dépendance énergétique nécessitent le développement d’une vision stratégique pour le secteur énergétique en Tunisie.
C’est ce qui est souligné dans un communiqué de la présidence du gouvernement publié le 8 février 2025 à l’issue du conseil ministériel restreint présidé par le Premier ministre Kamel Maddouri et consacré à l’examen du nouveau Code des hydrocarbures.
Tout en insistant l’importance stratégique du secteur des hydrocarbures sur les plans économique et social, le communiqué a souligné la nécessité de suivre le rythme des évolutions du secteur et de mettre en œuvre une législation qui renforce la souveraineté énergétique et encourage les investissements dans l’exploration, l’exploitation et le raffinage.
Cette vision doit identifier les opportunités dans le secteur, renforcer la souveraineté et la sécurité énergétiques, diversifier l’offre de produits énergétiques en encourageant des investissements de qualité basés sur les principes de bonne gouvernance, de transparence, de responsabilité, de gestion efficace et d’amélioration de la performance des parties prenantes.
Maddouri a également souligné la nécessité de renforcer les capacités institutionnelles des différentes structures impliquées, notamment sur les plans technique et juridique, ainsi que de les former aux différents mécanismes de prévention et de règlement des différends pour préserver les droits et intérêts de l’Etat tunisien.
Evoquant la législation régissant le secteur des hydrocarbures, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub, a mis en avant certaines difficultés résultant du manque de clarté ou de l’absence de certaines dispositions légales. Elle a également présenté la méthodologie adoptée pour le nouveau code, élaboré dans le cadre d’une approche participative.
Ce code vise à explorer de nouvelles opportunités d’investissement dans des secteurs essentiels au développement durable, comme les énergies renouvelables, a indiqué la ministre, en évoquant, également, la situation des concessions dans certains domaines, ainsi que les obstacles entravant la recherche et l’exploration dans certains projets liés à la location et à l’exploitation collectives des terres et aux arbitrages en cours.
Chiboub a également parlé du déclin de la production pétrolière et de la lenteur des procédures d’autorisation en raison du grand nombre de parties intéressées, faisant référence à la réduction des investissements dans l’exploration, la recherche et la prospection.
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