Selon la Banque centrale de Tunisie (BCT), le dinar s’est apprécié de 10% contre son panier (EUR, USD, JPY, GBP) depuis le début d’année 2019 (passant de 3,48 à 3,14). Cette appréciation est accompagnée par une augmentation significative des réserves de change exprimées en USD ou en nombre de jours d’importation (102).
Une forte baisse du niveau global de refinancement, indicateur avancé de la baisse d’inflation, passé à 11,9 milliards de dinars en ce moment, après avoir atteint 17 en 2018, ajoute Lotfi Ben Sassi, conseiller spécial du chef du gouvernement Youssef Chahed, qui cite ces chiffres, dans un post Facebook, aujourd’hui, lundi 30 septembre 2019, puis s’interroge : «Est-ce suffisant pour annoncer que les choses vont bien ?» Et il répond : «Les finances de l’état vont mieux, la situation des comptes extérieurs de l’économie va mieux mais cela ne peut être perceptible par le citoyen», ajoutant : «Cet effort de redressement pose les jalons d’une éventuelle croissance soutenue créatrice d’emplois et de richesse. Encore faut-il faire sauter les verrous de croissance: l’économie de rente, une pression fiscale asphyxiante, les situations de monopoles ou de dominance qu’elles soient étatiques ou dans le secteur privé.»
M. Ben Sassi semble vouloir dire que le gouvernement Youssef Chahed, qui est en train de gérer les affaires courantes avant de passer le témoin au gouvernement issu des législatives de dimanche prochain, 6 octobre, a mis les jalons de la stabilisation et de la relance économique, qu’il va falloir non seulement confirmer mais aussi développer au cours des mois à venir.
M. Ben Sassi termine sur un ton optimiste : «Le retour a des fondamentaux macroéconomiques saints va permettre de renforcer les moyens financiers de l’Etat qui doit en urgence orienter ces moyens vers un effort social considérable à travers des transferts sociaux directs et des services publics de qualité (éducation, santé, ressources hydriques, infrastructures, transport, environnement et assainissement…) Cet effort est considérable que j’estime à pas moins de 3 milliards de dinars par an.»
I. B.
Donnez votre avis