Depuis la chute de l’ancien régime en 2011, le secteur de l’information et de la communication en Tunisie ne s’est jamais aussi mal porté, ce dont témoignent la plupart des rapports des organismes nationaux et internationaux d’observation de l’état de la liberté de presse et d’opinion.
En effet, ces rapports se suivent et se ressemblent, qui dénoncent un net recul des droits et des libertés dont jouissent les professionnels du secteur depuis la proclamation des dispositions exceptionnelles par le président de la république Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, et toutes les mesures qui ont suivi qui ont eu pour conséquence de réduire le champ des droits et des libertés.
«Des violations répétées du droit des citoyens ainsi que de la société civile et politique d’accéder à l’information sont signalées depuis le 25 juillet 2021», a ainsi déclaré l’organisation Al Bawsala, dans un contexte d’«isolement» qui a vu le président de la république «se débarrasser de les principes de transparence et l’approche participative.»
L’organisation a déclaré dans un communiqué publié mercredi 28 septembre 2022, à l’occasion de la Journée internationale de l’accès universel à l’information qu’elle n’avait pas eu accès à un rapport sur les prêts et les dons faits à la Tunisie que la première ministre Najla Bouden avait remis au président de la république le 1er août dernier.
La demande officielle déposée par l’organisation à cette fin depuis le 3 août dernier a été rejetée par le ministère des Finances, la présidence de la république et le premier ministère, qui n’y ont pas réagi.
D’après Tap.
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