«Petrofac réalise 1% de son chiffre d’affaires global en Tunisie, mais c’est de la Tunisie que viennent 99% de ses problèmes».
Cette phrase, sous forme de boutade, on l’a doit à Imed Dérouiche, directeur général de Petrofac, qui intervenait dans l’émission ‘‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM, qui a voulu souligner les difficultés dans lesquelles se débat cette société pétrolière à cause des mouvements de protestation sociales, ayant arrêté les activités de son site de production dans l’île de Kerkennah, gouvernorat de Sfax.
Tout en démentant la rumeur selon laquelle Petrofac allait mettre fin aux activités de sa filiale tunisienne, M. Dérouiche a indiqué que cette hypothèse est une extrapolation à partir d’une situation réelle de blocage des activités de la société, depuis 18 jours, suite à l’occupation de son site de Kerkennah par une centaine de travailleurs précaires qui protestent contre les autorités régionales et exigent leur recrutement effectif dans la fonction publique.
Le capital de Petrofac Tunisie est, rappelons-le, détenu à 55% par l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap). Employant directement 170 salariés et, indirectement, 1000 personnes, elle assure 12% de la production nationale de gaz pour le compte de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg), son principal client.
«En 18 jours de blocage des activités, la société a essuyé un manque à gagner de 200.000 dinars», a souligné M. Dérouiche, en déplorant cette situation qui va obliger la Tunisie à acheter ses besoins en gaz naturel auprès de parties étrangères et en devises fortes.
I. B.
Donnez votre avis