La production de phosphate, qui a atteint près de 14.000 tonnes par jour, est acceptable, malgré le blocage de plusieurs sites de production, depuis janvier 2016.
C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Energie et des Mines, Mongi Marzouk, dans un entretien avec l’agence Tap, publié mardi 1er mars 2016.
Le ministre a estimé qu’à ce rythme, la Tunisie parviendra à produire 4 millions de tonnes de phosphate brut à la fin de cette année, sans toutefois réaliser les prévisions antérieures tablant sur des niveaux nettement supérieurs et encore moins les 8 millions de tonnes qu’elle produisait avant la révolution du 11 janvier 2011.
L’amélioration des opérations de transport de phosphate des mines vers les unités de transformation de Gabès par la voie ferroviaire a permis d’augmenter les opérations de transformation du phosphate brut, a encore indiqué M. Marzouk, ajoutant que la Société tuniso-indienne de production d’acides phosphoriques (Tiffert) et d’autres entreprises privées ont exprimé leur volonté d’obtenir de plus grandes quantités de phosphate tunisien pour le transformer.
Le ministre a, par ailleurs, affirmé que son département organisera, les 5 et 6 mars 2016, une journée consacrée au secteur des mines en présence des parties concernées, notamment des responsables de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et du Groupement chimique tunisien (GCT).
Rappelons que le secteur du phosphate, vital pour la Tunisie, fait face, depuis 2011, à une instabilité de la production à cause des sit-in de protestation, qui bloquent les sites de production et de transformation et affectent ainsi les capacités d’exportation des dérivés du phosphate.
I. B. (avec Tap).
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