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Courant démocratique : Mohamed Abbou en réserve de la république

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Mohamed Abbou a décidé de céder le poste de secrétaire général du Courant démocratique, parti qu’il avait fondé le 30 mai 2013.

C’est ce qu’il a déclaré, vendredi 25 mars 2016, lors de l’ouverture du congrès de son parti, qui se poursuivra jusqu’à dimanche, justifiant sa décision par sa volonté de «mieux se concentrer sur la vie politique». Traduire : ne plus s’encombrer des problèmes organisationnels liés à la gestion d’un parti politique et prendre de la distance et de la hauteur en perspective des prochaines échéances électorales, et probablement la présidentielle de 2019, à laquelle il pense, lui aussi, tous les matins, en se rasant.

Mohamed Abbou sera très probablement chargé de la présidence du conseil national du Courant démocratique, la plus haute instance du parti.

Après le retrait de M. Abbou, deux candidats sont en lice pour le secrétariat général, l’avocat Ghazi Chaouachi, membre du bureau politique et vice-secrétaire général du parti, et Hamza Nouira, lui aussi membre du bureau politique. Un 3e candidat, Ala Marzouki, a dû se retirer parce qu’il ne remplit pas les conditions requises pour décrocher ce poste.

Lors de l’ouverture du congrès, des représentants de divers partis de gauche et de droite étaient présents. Seul Nidaa Tounes a brillé par son absence.

Un incident mérite d’être rapporté : lors de l’intervention du secrétaire général d’Ennahdha, Ali Larayedh, les dirigeants du Front populaire (notamment Hamma Hammami, Zied Lakhdar et Mbarka Brahmi) ont quitté la salle après avoir appelé ce dernier à reconnaître les graves erreurs commises par son mouvement et sa responsabilité politique dans les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, deux anciens dirigeants du Front. Ils lui ont aussi reproché son laxisme qui a permis la propagation de l’extrémisme religieux et la montée du terrorisme dans le pays.

Rappelons que Ali Larayedh était ministre de l’Intérieur au moment de l’assassinat de Belaïd, le 6 février 2013, et chef du gouvernement provisoire, au moment du meurtre de Brahmi, le 25 juillet de la même année, tous deux tués par des extrémistes religieux.

Z . A.

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