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Habib Essid aux députés : «J’ai la conscience tranquille»

Habib Essid- ARP-vote confiance

«J’ai accompli tous mes devoirs et j’ai la conscience tranquille», a lancé le chef du gouvernement Habib Essid, ajoutant : «Je ne suis pas attaché aux postes».

M. Essid, qui parlait samedi lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants (ARP), a affirmé avoir subi de «fortes pressions de plusieurs parties» pour qu’il démissionne, ajoutant qu’il a préféré demander le renouvellement de la confiance de l’Assemblée, «car la Tunisie est un Etat conduit par des institutions démocratiques».

«Le président de la république connait très bien la mission dont l’a chargé le peuple et je connais moi aussi la mission dont m’a chargé votre honorable assemblée», a aussi déclaré M. Essid, laissant entendre l’existence de divergences entre les deux têtes de l’exécutif sur les prérogatives de chaque partie.

Dans ce contexte, M. Essid a tenu à préciser que «la nomination des cadres de l’Etat est régie par des critères précis, et non par les résultats des élections», ajoutant qu’il y avait «un accord à ce sujet avec le président de la république».

Cet accord semble avoir été transgressé puisque le Premier ministre a aussi laissé entendre qu’il était soumis à une sorte de «règle de trois» politique, avec des interférence des trois principaux partis de la coalition gouvernementale pour imposer, chacun, ses choix et notamment ses candidats pour les hauts postes de l’Etat.

«Le gouvernement a une vision claire et un programme pour une durée de cinq ans», a encore souligne M. Essid, ajoutant que «la situation en Tunisie nécessite la continuité et la stabilité, qui sont importants pour son économie et son image extérieure», laissant entendre que la rupture voulue par le chef de l’Etat, en appelant à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, risque d’avoir un impact négatif sur la situation générale dans le pays. Cette initiative présidentielle a été improvisée et son timing mal choisi, a encore indiqué le Premier ministre, qui aurait préféré un changement de gouvernement après les élections municipales, c’est-à-dire à mi-mandat.

I. B.

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