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Le gouvernement Chahed assuré d’une majorité confortable

Youssef-Chahed-Parlement

Le gouvernement d’union nationale Youssef Chahed semble assuré d’obtenir une majorité confortable de voix des partis représentés au parlement.

L’Assemblée des représentants du peuple (APR) a pris connaissance, samedi dernier, de la composition de ce gouvernement et reçu une demande du président de la république de tenir une assemblée plénière, en session extraordinaire, pour procéder au vote de confiance au gouvernement, selon l’article 57 de la constitution. Cette séance a été fixée à demain, vendredi.

Les quelques réserves des partis représentés au sein du nouveau cabinet ou des parties manifestant leur soutien au gouvernement ne devraient pas modifier les positions de principe des principales formations politiques qui s’acheminent vers le vote en faveur du gouvernement Chahed.

A ce propos, Noureddine Bhiri, président du groupe parlementaire d’Ennahdha (69 députés), a confirmé, dans une déclaration à l’agence Tap, que les députés de son parti «s’en tiennent aux décisions du dernier Conseil de la Choura et accorderont leur vote de confiance au gouvernement Chahed malgré quelques réserves sur certains ministres désignés».

De son côté, le bloc Al-Horra (25 députés) représentant le parti Machrou Tounes devrait voter en faveur du gouvernement, une position confirmée par Aymen Bejaoui, membre du bureau politique. «Le conseil national du parti a recommandé au bloc Al-Horra de voter en faveur du gouvernement Chahed lors de l’assemblée plénière vendredi malgré les remarques formulées sur certains ministres et sur l’élargissement de la représentativité du parti Ennahdha», a-t-il déclaré.

Mohamed Safi Jallali, chargé de presse du parti de l’Initiative (3 députés) a clairement indiqué aussi que son parti soutiendra le gouvernement d’union nationale.

Pour sa part, Mongi Harbaoui, député de Nidaa Tounès (67 députés), parti auquel appartient le chef du gouvernement désigné Youssef Chahed, a laissé entendre également que «malgré des réserves d’une minorité, la majorité des députés du parti feront pencher la balance de l’intérêt national et accorderont la confiance au nouveau gouvernement tout en observant un rôle de contrôle sur son action».

Le parti Afek (8 députés) avait réaffirmé de son côté son appui au processus de formation du gouvernement d’union nationale dans le cadre de l’accord de Carthage, estimant sa participation au sein du cabinet «un devoir national», mais n’a pas caché ses réserves sur sa composition.

En revanche, le parti de l’Union patriotique libre (UPL), qui a pris part aux consultations et signé le «Document de Carthage», a refusé de faire partie du gouvernement pour protester contre «la démarche choisie par Chahed» pour sa composition et doit déterminer, aujourd’hui, sa position définitive sur le vote ou non en faveur du gouvernement.

Le parti Echaab (3 députés), qui avait refusé également de faire partie du gouvernement, évoquant des divergences avec Youssef Chahed, pourrait ne pas voter la confiance. Il en est de même du Front Populaire (15 députés), qui avait décliné l’appel à prendre part aux consultations dès le début et qui a clairement indiqué qu’il n’accordera pas sa confiance au gouvernement Chahed, le qualifiant de «cabinet basé sur les quotas partisans et la complaisance» et réaffirmant sa détermination à rester dans l’opposition.

Youssef Chahed avait annoncé samedi dernier la composition de son gouvernement qui compte 26 ministres et 14 secrétaires d’Etat, dont 9 ministres rescapés du gouvernement Essid. Le cabinet se compose également de 8 femmes (6 ministres et 2 secrétaires d’Etat), de 14 jeunes personnalités dont 5 âgés de moins de 35 ans.

Le gouvernement compte également deux personnalités syndicales, Mohamed Trabelsi, désigné au poste de ministre des Affaires sociales, et Abid Briki qui succédera à Kamel Ayadi au ministère de la Fonction publique et de la Gouvernance.

Trois ministres du gouvernement sortant, appartenant au parti Nidaa Tounes, Naji Jalloul (Education), Anis Ghedira (Transports) et Salma Elloumi-Rekik (Tourisme et Artisanat) ont conservé leurs postes. En revanche, Said Aïdi (Santé) a laissé sa place à Samira Merai (Afek Tounès).

Youssef Chahed a associé aussi à son gouvernement plusieurs personnalités politiques, notamment Samir Bettaieb (Al-Massar), Iyed Dahmani (Al-Joumhouri) et Mabrouk Korchid (courant panarabe), ainsi que des figures du parti Ennahdha (Imed Hammami, Saida Ounissi, Anouar Maarouf et Zied Laadhari).

I. B. (avec Tap).

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