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Fadhel Abdelkefi plaide pour une loi sur le crowdfunding en Tunisie

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Un projet de loi régissant le mode de financement participatif (ou le crowdfunding) sera bientôt élaboré par le gouvernement tunisien.

«Faute d’inadéquation entre les modes de financement classiques et les besoins des promoteurs de projets, beaucoup de jeunes se retrouvent dans le désespoir», a affirmé, jeudi à Gammarth (banlieue nord de Tunis), Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.

Participant au 1er Forum du Crowdfunding en Méditerranée (27 et 28 octobre 2016), le ministre a assuré que tous les efforts seront déployés en vue de élaborer un projet de loi régissant le mode de financement participatif (ou le crowdfunding) en Tunisie.

«Nous veillerons à libérer les énergies et à donner plus d’opportunités aux nouvelles idées à travers le lancement de nouveaux modes de financement», a-t-il encore précisé, mettant l’accent sur la nécessité de faire profiter les jeunes promoteurs des nouveaux modes de financement, citant notamment la micro-finance qui, d’après lui, «est en train de se développer rapidement en Tunisie».

S’agissant de la bourse, le ministre a estimé qu’elle ne constitue pas, en Tunisie, un modèle de financement alternatif adéquat, car sa capitalisation demeure faible et elle n’est pas encore représentative du tissu économique tunisien.

De son côté, Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a noté que le défi majeur, actuellement, est d’impulser l’économie nationale en mettant en place des systèmes visant à dynamiser l’offre et la demande de financement. Il a, dans ce cadre, souligné la nécessité de «mettre en place des instruments d’évaluation des risques du mode de financement participatif et d’élaborer un système d’assurance crédit pour résoudre le problème de garanties».

Pour sa part, le directeur de l’Agence française de développement (AFD) à Tunis, Gilles Chausse, a indiqué que le financement participatif constitue une industrie innovante à fort potentiel de développement à travers le monde. D’après lui, ce mode assurera des financements à hauteur de 2000 milliards de dollars, à travers le monde, à l’horizon 2020. «L’internet et les réseaux sociaux sont de véritables accélérateurs de ce mode de financement, puisqu’ils permettent de mobiliser une communauté pour financer directement des projets en cohérence avec leurs valeurs», a-t-il ajouté.

Thameur Hemdane, coprésident de l’association internationale financement participatif en Méditerranée (FPM), a fait savoir que ce mode de financement, qui comprend 3 formes (don, prêt et investissement), évolue à un rythme très rapide. Pour preuve : «il a connu une croissance de 500% entre 2013 et 2015, pour atteindre un volume de financement de l’ordre de 36 milliards de dollars en 2015», a-t-il expliqué.

Ce forum, qui se poursuit aujourd’hui, est organisé par la Conect, la FPM et la plateforme de coopération pour le développement économique Anima, sur le thème : «Crowdfunding, innovation financière pour le développement du bassin méditerranéen».

I. B. (avec Tap).

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