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Guerre contre la corruption : Doucement mais sûrement

La guerre contre les réseaux de la corruption et de la contrebande, lancée le 23 mai dernier, ira jusqu’au bout, assure le gouvernement tunisien.

C’est, en tout cas, ce qui a été annoncé, lors d’une conférence de presse, aujourd’hui, mercredi 7 juin 2017, à la Kasbah, donnée par Hédi Majdoub, ministre de l’Intérieur, Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement et Mabrouk Korchid, secrétaire d’Etat aux Domaines de l’Etat et aux Affaires foncières.

A travers ce point de presse, où l’on n’a rien appris de nouveau, le gouvernement voulait juste transmettre un message rassurant et souligner sa volonté de lutter contre la corruption et la contrebande et d’assurer que rien ne le fera reculer dans cette guerre qui touchera tous les secteurs et tous les individus suspectés d’abus de toutes sortes: corruption contrebande, évasion fiscale, infractions douanières et autres.

Toutes les ressources humaines et matérielles sont mobilisées pour permettre aux appareils sécuritaire et judiciaire de mener à bien cette mission, a précisé le ministre de l’Intérieur, qui a rappelé les noms des 10 suspects assignés à résidence et poursuivis par la justice militaire: Chafik Jarraya, Yassine Chennoufi, Kheireddine Meddeb, Ali Griri, les frères Fethi et Mondher Jenayah, Nejib Ben Ismail, Mourad et Helel Ben Messaoud Becher et Akerma Wadhen.

Le gouvernement a également rappelé que la discrétion dans ce genre d’affaires doit être de rigueur, car  certaines données ne peuvent être divulguées pour ne pas gêner les investigations en cours.

Rappelons que la justice militaire avait émis, le 26 mai 2017, un mandat de dépôt à l’encontre de Jarraya, qui s’est toujours présenté comme un homme d’affaires mais qui n’est, en réalité, qu’un baron de la contrebande qui se mêle de politique. De lourdes accusations pèsent, d’ailleurs, sur lui : atteinte à la sûreté de l’Etat, trahison et collaboration avec une armée étrangère, notamment avec les milices islamistes armées de Fajr Libya, dirigées par son ami, le chef terroriste Abdelhakim Belhaj. Si les faits qui lui sont reprochés sont prouvés, il pourrait être condamné à la peine capitale.

Y. N.

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