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Le comité de défense de Laajili portera plainte contre le tribunal militaire

Le comité de défense de Saber Laajili, ancien chef de la brigade antiterroriste,  détenu depuis mai dernier, portera plainte contre le tribunal militaire, si son client n’est pas libéré.

Me Kamel Boujeh a expliqué à Kapitalis que Saber Laajili, arrêté pour suspicion de lien avec l’affairiste Chafik Jarraya, a fait l’objet d’un mandat de dépôt, le 30 mai 2017, et aurait dû être inculpé ou libéré avant la date du 26 novembre dernier.

«Selon l’article 86 du code pénal, la période de détention provisoire ne peut pas dépasser 180 jours. Or pour mon client cette période est écoulée», a indiqué l’avocat, ajoutant que le comité de défense portera plainte le tribunal militaire en charge de l’affaire.

Me Boujeh, qui a qualifié la détention de son client comme une séquestration illégale, a aussi ajouté que le comité se réserve le droit de poursuivre en justice l’administration pénitentiaire, si Saber Laajili n’est pas libéré.

D’autre part, le Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention (SFDGUI), qui a toujours soutenu l’ex-chef de la brigade antiterroriste, qui, selon lui, aurait rencontré Jarraya dans le cadre d’une mission professionnelle, a appelé ses membres, aujourd’hui, dans un communiqué, à manifester, lundi 4 décembre 2017, devant la prison de la Mornaguia, pour réclamer la libération de leur collègue.

Le SFDGUI appelle aussi les organisations de défense des droits de l’Homme à jouer leur rôle et à défendre les principes et les valeurs humaines, d’autant que Saber Laajili, souffrant d’un cancer et récemment opéré, n’a pas bénéficié de la période de convalescence prévue dans son cas.

Selon des analystes indépendants proches du dossier, le tribunal militaire dispose de preuves tangibles de l’implication de Saber Laajili et Imed Achour, l’ancien directeur général des services spéciaux, dans les «mic-macs tuniso-libyens» de l’affairiste Chafik Jarraya, poursuivi, par ce même tribunal, pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère.

Les deux anciens hauts cadres sécuritaires auraient rendu de menus services à M. Jarraya et à ses «amis» libyens. Traduire : des éléments impliqués dans les activités terroristes en Libye et en Tunisie.

Y. N.

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