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L’UPL lorgne sur le gouvernement de Chahed

La porte-parole de l’UPL a appelé Youssef Chahed à exprimer sa position sur la demande du bureau politique d’Afek à ses ministres de quitter le gouvernement.

Dans une déclaration à l’agence Tunis Afrique Presse (Tap), hier, dimanche 17 décembre 2017, Samira Chaouachi, membre du bureau politique de l’Union patriotique libre (UPL), a indiqué que le chef du gouvernement doit choisir entre laisser tomber certains de ses ministres membres d’Afek Tounes ou prendre les mesures nécessaires à leur encontre.

Elle fait ainsi allusion aux critiques que le président de ce parti Yassine Brahim ne cesse d’adresser au gouvernement d’union nationale où il compte pourtant 2 ministres et un secrétaire d’Etat, ne sachant plus s’il est encore membre de la coalition gouvernementale ou s’il est déjà passé dans l’opposition.

Cette situation a d’ailleurs créé des bisbilles et des malentendus au sein même d’Afek Tounes. En effet, depuis vendredi dernier, le parti connait une crise suite à la décision de geler leur adhésion annoncée par le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, des députés Hager Ben Cheikh Ahmed et Anouar Ladhar et de l’ancienne secrétaire d’Etat à la Jeunesse et au Sport, Faten Kallel, ainsi que celle du bureau politique du parti de quitter le gouvernement et l’Accord de Carthage sur la base duquel il l’a intégré.

Voyant dans ces péripéties une opportunité à ne pas rater pour intégrer le gouvernement, la porte-parole de l’UPL a indiqué, dans sa déclaration à la Tap, qu’elle respecte la décision d’Afek de quitter l’Accord de Carthage, tout en appelant les ministres et leurs partis respectifs à soutenir le gouvernement d’union nationale, feignant d’oublier que son parti, qui avait signé cet accord, en août 2016, était le premier à le renier. Slim Riahi, président de l’UPL, avait même déclaré avoir déchiré le texte de cet accord. Il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis, et M. Riahi est un malin qui sait retourner sa veste au bon moment.

Poursuivi dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent par le pôle judiciaire et financier, il fait des mains et des pieds pour faire entrer son parti au gouvernement et tenter ainsi d’influencer la justice. Son rapprochement récent avec les deux partis au pouvoir, Nidaa et Ennahdha, s’inscrit dans cette opération d’auto-sauvetage. Ses dossiers judiciaires vont-ils être fermés l’un après après l’autre ? Wait and see…

E. B. A.

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