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Tunisie : Un journaliste français interpellé par la police

Le journaliste français Michel Picard a été interpellé par la police tunisienne à la cité Ettadhamen, en marge de la visite du président Caid Essebsi à ce quartier de Tunis.

C’est ce qu’a indiqué le Club des correspondants étrangers en Afrique du Nord (NAFCC) dans un communiqué publié, hier, dimanche 14 janvier 2018, en précisant que le correspondant de Radio France Internationale (RFI), présent pour couvrir l’inauguration de la maison des jeunes de la cité Ettadhamen, à l’occasion de la célébration du 7e anniversaire de la fête de la révolution, a été interdit par la police de discuter avec les personnes rassemblées sur place.

Par la suite, un individu, qui a refusé de décliner son identité, a emmené Michel Picard par force vers un véhicule de l’armée. «Après avoir attendu 15 minutes sans obtenir aucune information, le journaliste a décidé de reprendre son travail», indique le communiqué. Et d’ajouter : «Plus tard, alors qu’il s’apprêtait à partir, une voiture de la garde nationale l’a interpellé. Au poste, Michel Picard, dûment accrédité par l’Etat tunisien, a dû répondre à des questions concernant le fait qu’il était non-accompagné. Si l’échange est resté courtois, le journaliste a dû signer un document en arabe, sans traduction officielle, avant d’être autorisé à partir».

Le NAFCC a, par ailleurs, indiqué que des cameramans et photographes étrangers ont été bloqués pendant plusieurs minutes par la police tunisienne, présente lors du rassemblement de différents partis et des citoyens à l’avenue Habib Bourguiba, au centre-ville de Tunis, pour commémorer la fête de la révolution, sous prétexte de contrôler leurs papiers.

«Ces journalistes avaient leur carte de presse délivrée par les services de communication de la présidence du gouvernement et leurs autorisations de filmer», indique le communiqué.

Rappelons que le correspondant de presse français couvrant l’actualité en Tunisie et en Libye, Mathieu Galtier, avait été interpellé chez lui, il y a 3 jours, et interrogé par la garde nationale, au Bardo.

Durant son interrogatoire, qui avait duré un peu plus de deux heures, la police avait demandé au journaliste de lui remettre la liste des personnes qu’il avait interviewées à Tebourba. Mathieu Galtier n’a finalement été relâché qu’après l’intervention de la présidence du gouvernement.

E. B. A.

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