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Mercato : Hamdi Naguez et le non-respect de la parole donnée !

Hamdi Naguez devait rejoindre le Zamalek lors du mercato hivernal et alors que tout semblait conclu, la transaction n’a finalement pas abouti.

Par Hassen Mzoughi

Le transfert du latéral droit de l’Etoile sportive du Sahel (ESS) et de la sélection Tunisie au club cairote n’aura donc finalement pas lieu.

Après un accord sur tout, notamment un salaire de 2,6 millions de dinars tunisiens (MDT) sur 3 ans ainsi qu’un montant sur le transfert revenant à l’ESS de 700.000 dollars, le joueur a fait faux bond et n’a rien signé avec le Zamalek.

Désinvolture et manque de tact

Resté injoignable depuis son retour du Caire où il a effectué l’examen médical d’usage, Hamdi Naguez a mis un lapin au délégué officiel du club cairote qui l’a attendu à Sousse pendant 5 jours, pour signer le contrat, sans pouvoir le joindre, le joueur ayant fermé son portable.

Le mercato en Egypte est toujours ouvert, mais la transaction est un échec retentissant pour le joueur et son club. Et surtout une honte pour le football tunisien.

Les flops des transferts ne sont pas une nouveauté mais Hamdi Naguez n’a aucune raison valable à laisser tomber le Zamalek, avec autant de désinvolture. Et le respect de la parole donnée, et l’image de l’ESS, du foot tunisien, n’ont-ils aucune signification pour lui?

Zamalek a négocié sans détours, il a pratiquement accepté toutes les conditions posées par le joueur et son club, Mortada Mansour, le président du Zamalek, a chaleureusement accueilli l’international tunisien dans son palace en présence de plusieurs membres du conseil d’administration et l’entraîneur du club, avant même la signature du contrat, comme un témoignage de son estime et de sa confiance pour le joueur, son club ainsi que pour la Tunisie. Pourquoi le joueur a-t-il ainsi gaffé?

La gabegie des intermédiaires

On se rappelle que les négociations avec Zamalek ont été interrompues vers la fin de décembre et à ce moment-là, la transaction semblait, déjà, très mal au point.

En fait, le joueur a très mal agi en doublant son agent. Il croyait pouvoir régler l’affaire avec Zamalek non pas avec son agent attitré mais avec un autre intermédiaire. Cette grosse maladresse a parasité les pourparlers et sans doute fait réagir l’agent officiel du joueur. Paniqué, ce dernier s’est «caché» en faisant circuler qu’il était parti en France pour obtenir un visa d’entrée en Angleterre pour négocier avec Middlesbrough, un club de seconde division. Ce voyage en France n’était qu’une diversion, comme du reste ce canular de l’offre arrivée du club belge de Courtrai en pleine négociation avec Zamalek.

Bien entendu, ce transfert loupé au Zamalek montre bien la gabegie dans lequel baigne le football tunisien avec notamment des intermédiaires sans scrupules qui sévissent dans le milieu du sport dit «roi». Des «requins» qui n’ont plus besoin du certificat de la Fifa pour se faire un argent facile sur le dos de quelques joueurs naïfs. Sous les yeux d’une Fédération tunisienne de football (FTF) apparemment sans autorité.

Et si on inversait les rôles !

Hamdi Naguez est fautif sur toute la ligne. Non seulement il n’a pas tenu parole, mais il a manqué de tact vis-à-vis des responsables du club égyptien qui l’ont traité avec beaucoup d’égard. En refusant de rencontrer le délégué du Zamalek, qui l’a vainement attendu à Sousse, pour signer le contrat comme il l’a capricieusement exigé, Hamdi Naguez a commis une faute grave car il trahit des personnes qui ont donné confiance.

Mortada Mansour, président du Zamalek a vivement réagi à ce volte-face. Naguez «joue avec le feu, a-t-il répliqué. Ce qu’il a fait est inacceptable et porte atteinte à l’image du football tunisien. Nous sommes un grand club et nous n’accepterons plus qu’il joue avec nous». D’ailleurs Zamalek a déjà signé avec un autre latéral droit de 22 ans, Mahmoud Adel du club d’El fayoum, pour 5 ans.

Ridha Charfeddine n’a jamais cherché à éviter un tel scénario détestable. Il n’a pas levé le petit doigt pour au moins empêcher son joueur à se comporter de la sorte. Croyant «se débarrasser» d’un joueur à problèmes, attendant impatiemment 700.000 dollars très utiles à la caisse du club, le président de l’ESS était moralement impliqué tant que la transaction n’était pas achevée.

Et si on inversait les rôles. Si Zamalek s’était comporté de la même façon et avait «laissé tomber» Hamdi Naguez ou un autre joueur de l’ESS, après accord sur toutes les modalités d’un transfert, Ridha Charfeddine n’aurait sans doute pas raté le président du Zamalek !

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