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Tunisie : HRW dénonce les violences faites aux militants LGBT

Bouhdid Belhadi.

Human rights watch (HRW) a vivement dénoncé les actes de violence perpétrés contre des militants LGBT de l’association Shams pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie.

Dans un article publié aujourd’hui, vendredi 2 février 2018, l’Ong international a dénoncé la décision du ministère de l’Intérieur tunisien d’interdire la manifestation « #Sayabni » (Lâche-moi) organisée par l’Association des libres penseurs (ALP), le 27 janvier dernier, au centre-ville de Tunis, afin que  les militants LGBT, qui devaient y prendre part pour protester contre l’article 230 du code pénal sanctionnant l’homosexualité, ne soient pas en danger (si!).

Mounir Baatour, président de l’Association Shams, a indiqué à l’Ong de défense des droits de l’homme que le ministère de l’Intérieur a convoqué le président de l’ALP pour lui faire part de sa décision sans donner plus d’explication.

«Il n’y a pas de menace de sécurité. En vérité, les autorités détestent les homosexuels», a-t-il indiqué, ajoutant que la police a arrêté durant la manifestation pour les libertés individuelles plusieurs militants de la société civile et ont placé en garde à vue 2 militants pour avoir tenté de brandir la bannière arc-en-ciel des LGBT.

La militante féministe Amina Sboui.

Notons que le directeur de la web-radio Shams Rad, Bouhdid Belhadid a été retrouvé par terre et qu’il a, par la suite, accusé un policier de lui avoir tordu le bras durant la manifestation.

«Les autorités tunisiennes ne peuvent pas choisir ce qui leur plait. Le respect des obligations internationales en matière des droits de l’homme signifie laisser la parole à diverses voix y compris celles des minorités sexuelles et du genre», a indiqué le HRW.

E. B. A.

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