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Tunisie-Union européenne : Les nuages loin d’être encore dissipés

Federica Mogherini a indiqué que l’année 2018 ne doit pas être comme les autres dans les relations entre la Tunisie et l’Union européenne (UE). Oui, mais encore? 

Lors d’un point de presse tenu hier, lundi 5 février 2018, à Bruxelles (Belgique), la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité a indiqué que la stabilité sociale et la transition démocratique de la Tunisie représentent un intérêt majeur pour l’Union, ajoutant : «Nous seront à côté de la Tunisie toujours. Pour nous, c’est une nécessité d’investir dans la Tunisie et de faire en sorte que la transition démocratique du pays puisse connaître le succès qu’elle mérite».

Mme Mogherini a, par ailleurs, annoncé que plusieurs dossiers en cours d’examen seront traités au plus vite, notamment de la mise en oeuvre d’un partenariat pour la jeunesse UE-Tunisie avec l’augmentation du nombre de bourses d’échange Erasmus+ et l’amélioration du projet de la formation professionnelle.

«Nous allons également poursuivre les négociations sur la question migratoire et la mobilité. (…) Dans le contexte actuel, nous souhaitons devenir le premier partenaire de la Tunisie dans sa transition économique et mettre un véritable partenariat pour la croissance entre l’Union européenne et la Tunisie», a indiqué la haute représentante de l’UE.

Federica Mogherini a, à cet effet, évoqué le renforcement de l’accord de libre échange économique entre la Tunisie et l’Union, l’accord open-sky (ciel ouvert) et le soutien à l’emploi des jeunes.

Un conseil d’association UE-Tunisie aura lieu en mai prochain et sera une occasion pour «définir les pluralités de partenariat privilégié pour la période 2018-2020».

Au-delà de la langue de bois convenue de Mme Mogherini et de M. Jhinaoui, on sait que ce dernier a demandé cette rencontre en catastrophe, car, le Parlement européen a débattu, le 29 janvier dernier, de la décision de la Commission européenne (CE) d’ajouter la Tunisie et deux autres pays à sa liste de pays tiers jugés comme ayant des failles stratégiques dans leurs systèmes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Après cette réunion, les députés de la commission parlementaire des affaires économiques et monétaires ont décidé à une mince majorité de soutenir la décision de la CE. Un vote du parlement à propos de cette question est prévu demain, mercredi 7 février.

Reste à savoir si M. Jhinaoui a réussi à convaincre ses homologues européens d’éviter à la Tunisie d’être inscrite sur une liste des Etats dont les systèmes financiers sont solubles dans l’argent sale, après avoir été inscrite dans celle des paradis fiscaux.

E. B. A.

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