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Akremi : L’épouse de Hafedh Caid Essebsi veut devenir la première dame

Commentant l’appel au changement du gouvernement et au départ de Youssef Chahed, Lazhar Akremi a indiqué que le président de la république, Béji Caid Essebsi, est le seul habilité à prendre une telle décision.

De passage à « Houna Shems » sur Shems FM aujourd’hui, jeudi 24 mai 2018, le fondateur et ancien dirigeant de Nidaa Tounes a indiqué que des députés ont signé une pétition exprimant leur rejet de l’appel du parti de Hafedh Caid Essesbi, de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), pour le départ du chef du gouvernement Youssef Chahed.

«Le président de la république est le seul habilité à décider de garder ou pas Chahed à la tête du gouvernement. Rappelez-vous de ce qui s’est passé à Habib Essid lorsqu’il était chef du gouvernement? A la fin de son mandat, le parti Ennahdha lui avait apporté son soutien. Lorsque le chef de l’Etat avait décidé de limoger M. Essid, Ennahdha s’est alors rétracté», a-t-il déclaré.

Lazhar Akremi a, par ailleurs, indiqué que Hafedh Caid Essebsi et son épouse se préparent ensemble à prendre le pouvoir en 2019, assurant que cette dernière souhaite devenir la prochaine première dame de la Tunisie et qu’elle s’intéresse beaucoup au travail de son mari au sein du parti.

«Tout le monde sait que Hafedh Caid Essebsi n’aime pas Youssef Chahed. Et je peux vous assurer qu’il est incapable de réécrire le dernier statut publié sur son compte Facebook. C’est Borhen Bsaies et compagnie qui le lui ont écrit. D’ailleurs, la femme de Hafedh Caid Essebsi est une vraie nouvelle régente de Carthage (par allusion au titre du livre de Nicolas Beau consacré à Leila Trabelsi, épouse de l’ex-président Ben Ali, Ndlr). Elle travaille au sein de la communication de Nidaa», a-t-il ajouté.

Notons que l’ex-ministre chargé des Relations avec l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au gouvernement de Habib Essid avait appelé, le 9 mai courant, le chef de l’Etat à ne plus laisser Hafedh Caid Essebsi aux commandes de Nidaa Tounes afin que ce dernier ne commette pas d’autres dépassements.

Il avait même estimé que ce parti pourrait disparaître en 2019 si son directeur exécutif continue d’en assurer la gestion.

E. B. A.

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