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Lotfi Brahem : Najem Gharsalli fait l’objet d’une interdiction de voyage

Najem Gharsalli/Lotfi Brahem.

Lotfi Brahem, ancien ministre de l’Intérieur, a assuré qu’il n’y a aucun conflit entre lui et le chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui l’a pourtant limogé il y a une douzaine de jours.

De passage à l’émission « Midi Show » sur Mosaïque FM, aujourd’hui, jeudi 14 juin 2018, M. Brahem a indiqué qu’à l’heure actuelle, il ne connaît pas les raisons ayant poussé M. Chahed à le limoger de son poste, assurant également qu’il y a eu entre eux de simples divergences sur des dossiers techniques relatifs à des nominations.

«A plusieurs reprises, Ali Larayedh (ancien chef de gouvernement provisoire et actuellement député d’Ennahdha, Ndlr) a déclaré aux médias qu’il y avait de grandes tensions entre moi et le chef du gouvernement. C’est faux. Parmi les points de divergence que j’avais eu avec le chef du gouvernement, certains concernent des nominations au sein de la douane», a-t-il indiqué.

Dans un autre contexte, l’ancien ministre de l’Intérieur a indiqué qu’aucun avis de recherche n’a encore été lancé à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, poursuivi par la justice militaire et qui a disparu dans la nature depuis plusieurs semaines.

Lotfi Brahem a également démenti l’information selon laquelle Youssef Chahed lui aurait donné un délai de 48 heures pour retrouver et arrêter Najem Gharsalli, ajoutant : «L’opinion publique doit comprendre que le ministre de l’Intérieur ne peut arrêter personne. La police est allée chez Najem Gharsalli suite à un mandat d’amener émis à son encontre par le ministère public mais elle ne l’a pas trouvé. Aussi ce dernier a-t-il fait l’objet d’une interdiction de voyage».

Interrogé sur le présumé projet de coup d’Etat en Tunisie qu’il aurait planifié avec le chef des services secrets émiratis, l’ancien ministre de l’Intérieur a formellement démenti cette rumeur allant même jusqu’à assurer qu’il ne connaissait même pas cette homme et qu’il ne l’avait pas rencontré, le 29 mai dernier, comme indiqué par le journaliste Nicolas Beau, auteur de l’article évoquant ce plan de coup d’Etat, publié il y a 3 jours par « Mondafrique« . Et pour cause: ce jour-là, il n’était pas à Djerba.

«Le 29 mai, j’avais dîné avec 12 députés, membres de la commission parlementaire de la sécurité et de la défense dans la caserne de Bouchoucha (Sousse, Ndlr). Je ne connais même pas le chef des services secrets émiratis et je n’ai jamais rencontré un responsable émirati. D’ailleurs, Nicolas Beau a un passé noir. Ses anciens articles ont fait couler du sang dans certains pays. Je porterai plainte contre lui et contre le bureau d’Al-Jazeera à Tunis», a-t-il déclaré.

Lotfi Brahem a, par ailleurs, indiqué que Nicolas Beau est arrivé à Tunis, il y a près d’un mois et demi, et a rencontré plusieurs journalistes et blogueurs, ajoutant qu’à cause de l’article alarmiste de ce journaliste, plusieurs réservations dans des hôtels tunisiens ont récemment été annulées.

En ce qui concerne son voyage en Arabie Saoudite et sa rencontre avec le roi Salman Ben Abdelaziz Al Saoud, l’ancien ministre de l’Intérieur a indiqué que le chef du gouvernement et le ministre des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, étaient tous deux au courant de cette visite, ajoutant que sa rencontre avec le roi saoudien était programmée.

«J’ai rencontré le roi Salman pour parler avec lui de la mise en oeuvre des conventions signées entre nos deux pays, notamment celle relative à la construction d’un hôpital destiné aux forces sécuritaires. Durant cette visite, j’étais accompagné par le directeur général de la santé», a-t-il expliqué.

E. B. A.

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