Haythem (27 ans) a été condamné par le tribunal de 1ère instance Sousse à 4 mois de prison ferme pour des relations intimes… virtuelles. Les avocats ont fait appel à cette décision et un procès est prévu le 22 septembre 2018.
La défense déplore cette condamnation basée sur l’article 230 du code pénal qui criminalise la sodomie, d’autant que Haythem a été condamné uniquement sur la base de messages échangés sur Facebook avec son copain, habitant à l’étranger.
«C’est une première en Tunisie, un jugement sur l’orientation sexuelle, sans même qu’il y ait de faits avérés, d’autant que Haythem a refusé le test anal et la justice ne dispose d’aucune preuve pouvant l’incriminer sur la base de ce fameux article 230», a dénoncé Me Mounir Baatour, président de l’association Shams défendant les droits des homosexuels.
Rappelons que le jeune homme a été arrêté, le 5 juin dernier, près du poste de police de Sousse où il se prenait en photo. Les agents ont alors fouillé son téléphone portable et y ont découvert des conversations entre les deux amants. Ils ont présenté le prévenu à la justice pour délit d’homosexualité.
Fin juillet, il a été condamné à la prison ferme mais a été maintenu en état de liberté.
Y. N.
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